27 Avril 2017
Je suis sujette aux migraines.
Les migraines peuvent être liées à une grande fatigue et au stress, au surmenage. C'est sans doute celles-ci qui se sont invitées quand j'étais étudiante. Régulièrement stressée par ma seule faute puisque que j'étais je suis du genre à faire les choses au dernier moment ; c'est bien souvent dans les situations de stress que je suis la plus productive, et rends les meilleurs résultats.
Elles peuvent également être cycliques. Il m'a fallu 31 ans et l'analyse de mon mari pour m'en rendre compte. Ni paracétamol ni aspirine n'en viennent à bout. Je ne sais pas s'il existe des traitements spécifiques, mais j'imagine bien que la plupart des médecins doit prescrire paracétamol et/ou aspirine, désabusés par ces femmes qui se plaignent constamment de leur état de femme, voire dire "Vous avez vos règles en somme, ça vous passera !", à l'instar de cette obstétricienne revêche, traitant ma sensation de très grande fatigue à coup de "Vous êtes enceinte, quoi..." et passant à côté d'une anémie importante. Bref.
Certaines sont nerveuses. D'autres pourraient aussi être psychosomatiques. Elles sont difficiles à distinguer dans leurs manifestations. Ce sont celles qui me raidissent la nuque a minima, toute la tête et le haut du corps au pire. Ce sont celles qui me donnent l'impression qu'un mauvais génie installé au milieu de mon crâne tourne une manivelle reliant plusieurs cordelettes, dans le seul but d'y rassembler mes yeux rentrant dans leur orbite, mes mâchoires, chacune de mes dents, l'intérieur de mes oreilles, mon nez... Ce sont celles qui me donnent une idée de l'enfer.
Nerveuses, elles ne seraient "que" l'expression de contrariétés auxquelles je ne voudrais pas faire face ou que je ne reconnaitrais pas comme telles. Une sorte de signal d'alarme. Alors il "suffit" de prendre une grande respiration pour se détendre et de trouver une solution à ces contrariétés, s'il convient.
Psychosomatiques, elles seraient une sorte de sortie de secours, un moyen d'échapper à des situations anxiogènes, voire dangereuses, quand la raison ou le conscient sont incapables de les identifier clairement et de définir les moyens rationnels d'y faire face. J'avoue que cette "technique" est très coûteuse et que je serais soulagée d'en trouver une plus confortable et explicite.
Les migraines sont définitivement insupportables. Sauf que je n'ai pas encore déterminé sur quel plan il me faut agir : physique ou psychologique ? Peut-être les deux. Certainement. En attendant, je douille et prends mon mal en patience. Et je me console (quoique cela ne me soulage pas) en me disant que je ne suis pas seule dans cette galère. En tête de liste de mes partenaires de misère : mon mari, qui en souffre quand il est particulièrement fatigué ou stressé. A défaut de pouvoir faire quoi que ce soit l'un pour l'autre en cas de crise, on se comprend...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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