14 Février 2018
Dans le cadre des lundis collectifs d’Alice et Zaza, on parle cette fois-ci (c'était le sujet d'il y a à peu près 3 semaines) du temps qu'on prend pour soi, du programme idéal des tête-à-tête avec soi-même. Vaste sujet...
Lorsque je travaillais en entreprise, comme beaucoup de gens, je courais après le temps. Je me disais que si mon cadre horaire quotidien était moins contraignant, moins précisément minuté, il me serait plus facile de dégager du temps rien que pour moi. Je rêvais d'avoir le temps de coudre sans me presser (et donc sans m'énerver), le temps de sortir (me faire une toile de temps en temps), le temps de faire du sport (sans être obligée de me lever avant les poules), le temps de lire (sans être dérangée par un enfant ou l'autre), le temps d'avoir du temps à moi.
Or, depuis que je suis à la maison, force est de constater que je n'ai quasiment pas une minute à moi. Les journées me semblent souvent trop courtes. Cependant, je ne me sens pas submergée pour autant.
N'ayant pas d'horaires de bureau, je consacre beaucoup de temps aux enfants : ils ne fréquentent plus la garderie le matin que très occasionnellement, je les attends à la sortie de l'école à 16h et j'accompagne leurs classes lors de leurs sorties hebdomadaires à la patinoire, à la piscine ou ailleurs. Jusqu'à maintenant, cela représente deux demies-journées par semaine. L'amplitude horaire de l'école étant 8h35-15h45, le temps dont je dispose "librement" passe relativement vite, et le choix de mes activités est directement conditionné par l'obligation d'être à l'heure à l'école.
Par ailleurs, quelques routines se sont instaurées qui rythment certaines parties de la journée et qui me permettent d'ancrer mon travail dans une certaine réalité. Sinon, je pense que je perdrais vite la notion du temps. En tout cas, mes journées sont bien remplies et je n'ai guère eu l'occasion de m'ennuyer encore.
En conséquence, quand j'ai le choix, je fais en sorte de ne rien faire qui soit trop long et/ou trop loin de la maison. Mon champ d'action peut paraître limité, mais la situation me convient parfaitement jusqu'à présent. Sans doute parce que je l'ai choisie.
D'ailleurs, si je ne me sens pas submergée, ni prisonnière du quotidien, c'est certainement parce que la plupart de ce qui m'occupe chaque jour ne s'impose pas à moi de façon inéluctable et non négociable, comme c'était le cas il y a encore quelques mois. Aujourd'hui, si j'ai une pile de linge repasser mais que je n'en ai pas envie à ce moment-là, je sais que je peux m'octroyer le luxe de faire quelque chose qui me plaît mieux à la place (faire une sieste, prendre l'air...) et de procrastiner un peu. Même si en réalité, j'essaie toujours de suivre le programme prévu le matin, le seul fait de savoir que l'on peut remettre à plus tard est très rassurant moralement.
Pour résumer, à l'heure qu'il est, je pense que je n'ai pas vraiment besoin de temps pour moi bien délimité dans la course folle du quotidien, car le temps et le rythme sur lequel défilent mes journées, c'est moi qui en dispose à peu près comme je veux (compte tenu bien sûr des diverses obligations incontournables : école, activités des uns et des autres, rendez-vous divers...) et non l'inverse, comme j'en avais souvent la désagréable sensation quand j'étais salariée...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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