27 Mars 2019
Après 1984, changement de style complet.
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai lu un titre qui vient juste de sortir et dont j'ai entendu l'article à la radio : "Deux sœurs" de David Foenkinos.
Mathilde, professeure de français épanouie et femme équilibrée qui croit vivre le parfait amour avec Etienne depuis 5 ans, se fait quitter brutalement par ce dernier, au profit de son amour de jeunesse, qui s'avère l'unique, le grand. Dès lors, Mathilde perd pied, plonge dans la dépression et s'enferme dans le déni. Obsédée par sa souffrance et l'injustice de sa situation, elle perd ses repères et commet un acte irréparable dans sa classe, qui restait pourtant son dernier refuge. Elle sombre alors dans le chaos. Obligée d'abandonner l'appartement conjugal, elle est invitée à vivre chez sa sœur et son beau-frère, un couple modèle qui vient d'avoir un bébé. L'oisiveté de ses journées et la cruauté de sa situation qu'elle n'arrive toujours pas à accepter la pousse à poser un regard biaisé par le prisme de la jalousie et de l'amertume sur la vie de sa sœur, qui ne la mérite pas, selon elle. Non, celle qui mérite cette vie d'un bonheur tranquille et sans questionnement, c'est elle, Mathilde. Et elle se donnera les moyens de se l'approprier...
Le roman est court, ce qui m'a prise au dépourvue dans la mesure où je l'ai lu sur liseuse. Au vu du titre, je m'attendais à passer plus de temps avec Mathilde, surtout dans la partie où elle est hébergée par sa sœur, justement. On accompagne longuement l'héroïne dans sa déchéance. On a l'impression que cela durera toujours et finalement, le dénouement inattendu clôt brutalement l'intrigue et signe la fin du roman. Mais en effet, sous le choc de ce coup d'éclat, on n'a pas forcément d'un épilogue rallongé.
Je ne connaissais pas cet auteur. Ce roman s'est laissé lire facilement, quoi que j'aie été un peu gênée par les nombreuses notes de bas de page qui sont en fait des apartés sur la psychologie des personnages, leur jugement, ou leur pensées secondaires dans une scène ou un dialogue... toutes choses que j'aurais, moi, incluses directement dans le texte, entre parenthèses. Mais je ne suis pas une romancière réputée, moi.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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