Où l'on reparle de bosc'

Voilà deux ans maintenant que Papa s’est initié à la savate, autrement appelée boxe française, celle où tout est permis, frapper avec les poings et les pieds. La savate est devenue une passion, l’entraînement, une drogue. S’il n’a pas ses trois séances hebdomadaires, on sent bien qu’il est en état de manque.

Bref, il est devenu un pilier du club qu’il fréquente, en tout cas, l’un des plus assidus. Il avait même participé à la démonstration du club au forum des associations de la ville, en septembre dernier, encouragé comme il se doit par Maman, les Scarabouils et la moitié de la ville (au moins).
Re-bref, à force de lui faire du bourrage de crâne d’arguments choisis (genre "c’est un noble art honorable"), il a convaincu Maman d’assister à une compétition de boxe samedi prochain...

Non, Papa ne sera pas compétiteur, seulement spectateur.

Non, les Scarabouils ne seront pas de la partie. Et puis quoi encore ?

Mais pourquoi je n’ai pas fait des filles, plutôt ?...
Ah bon, on ne peut pas choisir ?
Ah bon, il y aussi des filles qui font de la boxe ?
C’est que c’était ma destinée, alors...
Et si je m’y mettais aussi ?