Il semble que la dragée ait des origines diverses mais son histoire remonte à l’Antiquité. Le terme viendrait du grec tragêma qui signifie friandise et désigne une sorte de dessert servi en fin de repas dans la Grèce antique.
A l’époque romaine, le grand confiseur Julius Dragatus aurait créé cette friandise, par inadvertance (ben tiens !), en faisant tomber une amande dans une jarre de miel. La famille patricienne des Fabius, raffolant de cette sucrerie, fit distribuer des dragati au peuple romain à l’occasion des réceptions données pour la naissance de son fils Quintus (177 av. JC).
La dragée pourrait également venir d’une friandise (c’est l’élément constant) appelée diagragum et fabriquée au Moyen-Âge à partir de la sève d'un arbre d'Asie Mineure.
En France, l’élaboration de la recette date de 1220 et revient à un apothicaire de retour de croisade, qui cherchait à faciliter la conservation et le transport des amandes. Il eut l'idée de les enrober de sucre et de miel fondus puis durcis à la cuisson.
Cette confiserie régalait la cour du roi Louis XIV. C’est la famille Médicis qui favorise son introduction dans les grandes cours européennes. Elle était offerte en signe de réjouissance lors de cérémonies publiques, reçue en gage de galanterie par les femmes, en cadeau par les juges…
La dragée devint vite une friandise à la mode, une épice de bouche ou de chambre recherchée notamment pour ses vertus curatives. Supposée purifier l'haleine et faciliter la digestion, elle est surtout réputée favoriser la fertilité. C’est pourquoi on la trouve sur les tables françaises à chaque événement familial : mariage, baptême, communion…