… plus de détails sur l’enterrement de ma vie de célibataire.
Le périple a commencé à 15h50 par un coup de sonnette de mon cher témoin, Mme D. Je peux désormais l’avouer, c’est une surprise à laquelle je m’attendais plus ou moins. En effet, des fuites avaient eu cours, la rumeur avertissant : « prévoir de bonnes chaussures »… J’étais donc en plein ménage quand Mme D. est venue me chercher, habillée crado donc, mais ça aurait pu être pire : j’aurais pu être ailleurs…
Premier rendez-vous à la mairie avec Mme S. et son gros sac Tati dans lequel je n’ai même pas eu le droit de regarder (même pas drôle !). Nous voilà parties en voiture, Mme D. conduisant, Mme S. co-pilotant et Melle O. répétant : « Mais où est-ce que vous m’emmenez comme ça ?? ». Deuxième rendez-vous à la gare d’Ermont avec Melle B. que nous embarquons promptement. Direction Paris. Embouteillages et trompages de route. Troisième rendez-vous (manqué) avec Melle M. qui est à l’heure au bon endroit de la bonne rue (mais laquelle ?) mais… seule. Je ne sais pas où on va, mais visiblement l’organisation connaît des difficultés. Quatrième et cinquième rendez-vous modifiés à la dernière minute ; nous attendons (longtemps, très longtemps…) Melle M. et Mme T.
Finalement, vers 18h, tout le monde se met en marche vers la rue Mademoiselle (je ne le sais pas encore et je n’ai toujours pas vu ce qu’il y avait dans le gros sac, c’est pas faute d’avoir essayé…). A destination, je passe un T-shirt très seyant et un chapeau non moins élégant confectionné avec soin et amour par Mme T. Je suis… en tout cas pas à bout de mes peines.
Nous allons marcher longtemps, longtemps, très longtemps. Notre parcours nous mènera à la rue Madame. Les gages et défis se succèdent au fil de l’inspiration de mes bourreaux. En gros, je dois recueillir un certain nombre de signatures sur mon beau T-shirt et quémander des cadeaux aux commerçants. En particulier, un fleuriste m’a offert une rose, un traiteur un timbale de guacamole, un serveur italien une chanson, un conducteur de métro un voyage en cabine. J’ai aussi dû réciter des recettes et déclamer « Andromaque » devant un public complètement médusé ingrat.
La soirée s’est terminée au « Petit Journal » de Montparnasse où j’ai fêté publiquement mon… anniversaire ! La serveuse, étrangère, a mal compris mais c’est l’intention qui compte, non ?
Mon meilleur souvenir ? Le duo routier Mme D.-Mme S. à mourir de rire. Un vrai spectacle ! Formidable ! Le trajet en voiture aller-retour aurait presque pu suffire à mon bonheur…