21 Septembre 2009
A 2 semaines et un jour du début officiel de mon congé maternité, c'est guillerettement que je me suis rendue à l'hôpital pour mon rendez-vous mensuel avec la sage-femme Ghandi, différente de mon idéale sage-femme de ville mais bien aussi, finalement.
Me sentant bien globalement (quoique un peu plus fatiguée que d'ordinaire), j'ai l'intention de lui demander son approbation (et un certificat de non-contre-indication pour la sécu) pour un report de congé (2 semaines dans l'idéal).
La sage-femme me reçoit à l'heure, me questionne ("des contractions ?" "très rarement"), me mesure, m'examine, écoute le coeur de Scarabouil II (parfait), cherche sa tête mais n'est pas sûre de l'endroit où elle se trouve, croit la toucher à l'examen (mais du coup, c'est quoi ce truc dur à gauche : une deuxième tête ? la valise du bébé ? un ballon ?...), m'examine vraiment longtemps et assidûment, tout en me parlant de beurre fondu.
Nous revenons à son bureau pour la paperasse... et le sermon du jour. Elle m'assène implacablement "Ce n'est pas parce que vous ne les appelez pas "contractions" que ça n'en est pas !" en brandissant une feuille d'arrêt maladie pour cause de "menace d'accouchement prématuré" devant mes yeux ébahis et ma mine déconfite. Comme je suis parfois longue à la détente, j'ai demandé (sans avoir tourné ma langue dans ma bouche assez de fois avant) : "à partir de quand ?" J'ai vu ses yeux lancer des éclairs derrière ses lunettes (qui ont fait office de bouclier, pour mon salut) : "C'est vous qui voyez, ma cocotte (dixit !), si vous préférez aller travailler et accoucher maintenant... Effet immédiat, évidemment !"
Evidemment... plus question de report de congé, donc. A la place, repos forcé : interdite de station assise ou debout prolongée, de voiture et de marche (mais ce n'était pas dans mes projets immédiats), d'escaliers (heureusement, nous avons un ascenceur), de ménage, de repassage et de courses (mais j'ai des relations : un mari, une belle-mère, une mère...), de bain d'enfant le soir (c'est Papa qui s'y collera), etc. Je suis juste autorisée à ne rien faire... Trop dure, la vie !
Il y en a bien un qui est content, et c'est... Bastoche ! qui n'en est pas revenu de me voir rentrer aussi tôt et a eu droit à une balade en voiture (faute de mieux) en fin d'après-midi... parce que je suis quand même retournée au boulot pour briefer ma remplaçante et prévenir mon patron et mes collègues de mon départ anticipé (on ne se refait pas...). Mais je n'ai pas eu le temps de ranger mon bureau ni de trier mes affaires, et ça, ça m'énerve...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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