4 Novembre 2021
Vous connaissez l'expression "c'est tout un poème" ? On pourrait l'employer pour lui mais ça ne reflèterait pas exactement son être. Lui, c'est une tragi-comédie, un drame antique, une épopée, une quête, de l'héroïc fantasy... Un peu tout à la fois, changeant d'une seconde à l'autre, toujours intense, toujours entier, toujours douloureux, même dans les moments de joie tant les émotions, de toutes sortes, sont toujours à leur apogée. Et ce n'est pas tous les jours faciles, autant d'intensité, ni pour lui, ni pour son entourage.
Car cette ultra sensibilité peut le rendre exclusif, voire égoïste. Il est assez tenace pour obtenir ce qu'il veut, ses parents, son frère, sa sœur et les autres finissant toujours par préférer le calme à la tempête de son mécontentement, souvent très sonore et explicite et durable. Sa place de deuxième lui pèse , lui donnant l'impression d'une injustice permanente à son encontre. Pour autant, les moments de complicité avec son frère et sa sœur (celle avec qui il se chamaille le plus souvent et le plus violemment) existent bel et bien. Et nous les savourons autant que possible.
Il aime les mangas, animés ou brochés, et les jeux vidéos en tout genre. Et ce serait tout, si vous lui posiez la question.
Mais si on prend le temps de bien l'observer, on s'aperçoit qu'il s'intéresse à bien plus de choses, sans se l'avouer. Par exemple, il peut se passionner pour des romans fantastiques ou des histoires telles que celle de "Wonder" (qu'il a lu contraint et forcé et finalement adoré, à l'insu de son plein gré). Il s'intéresse également, à la science en général, pourvu que cela ait un rapport avec son réel, l'histoire aussi. Même s'il râle parce qu'on regarde tous les films en VO, le collège a révélé son goût et une certaine facilité pour les langues étrangères.
Côté scolaire, après des années de relations houleuses avec l'école où il était à la limite de la phobie scolaire, toujours sur le fil, hors cadre malgré ses nombreux efforts, il semble s'apaiser et enfin croire en ses capacités. Il travaille plus, il travaille mieux. Il accepte plus facilement les remarques et l'aide de son père. Il prend conscience de la bienveillance de ses profs (ce qui est le plus répandu dans la profession, quoi qu'on en dise) et confiance en lui. Face à tous ses efforts, les échecs ponctuels sont d'autant plus douloureux mais nous sommes là pour lui donner des coups de pieds aux fesses pour lui rappeler le chemin déjà parcouru et son objectif.
Car ce qu'il aime par-dessus tout et le motive au quotidien, c'est sa passion immodérée pour les animaux, quels qu'ils soient. Depuis des années, il fait la liste de sa future arche de Noé : des chiens, des chats, des souris, des oiseaux, des poissons, etc. qu'il a déjà baptisés. Il imagine quel métier il pourrait exercer qui lui permette de côtoyer des animaux quotidiennement. "Au pire, je serai dog-sitter !". Son rêve le plus cher ? Devenir vétérinaire. Et ça lui irait comme un gant, lui qui s'occupe du cabot familial comme personne : de la nourriture au soins médicaux en passant par la toilette, et lui qui est toujours le premier à détecter l'indécelable, les signes invisibles des pathologies du chien. Pour cela, il sait qu'il doit travailler d'arrache-pied. Et je crois que sa posture est en train de changer dans le bon sens. Croisons les doigts !
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
Voir le profil de Nanie sur le portail Overblog