12 Septembre 2016
Cette année, notre moyen Scarabouil est en CE1. CE1 piloté par le même maître que l’année dernière, et CE1 en simple niveau, ce qui sont deux bonnes choses pour lui.
Le CP fut laborieux, dans tous les sens du terme : beaucoup de travail pour des résultats mitigés. Heureusement, le maître s’est révélé attentif aux difficultés du Scarabouil et a mis en place plusieurs solutions de différenciation qui ont porté leurs fruits. Mais en fin de CP, le bonhomme se tenait sur des bases pas entièrement consolidées. Il n’était pas question de le lâcher pendant l’été et risquer de voir les acquis si durement obtenus s’étioler. Papa, qui n’allait plus au collège a pris le « chantier » en mains. Il s’agissait de travailler avec le Scarabouil : réviser, apprendre, comprendre, devenir véritablement élève, s’approprier la valeur travail et découvrir le plaisir de réussir par soi-même. Ils ont donc travaillé ensemble chaque jour, tout l’été, avec acharnement. Il y a eu des disputes, des cris, des concessions puis de plus en plus de satisfactions, de réussites et des victoires, réelles, bien ancrées. Ils n’ont rien lâché et ils ont réussi le challenge de l’été. Ils pouvaient être fiers d’eux.
Cependant, à mesure que la rentrée approchait, le futur CE1 était de plus en plus anxieux. La perspective du 1er septembre ne le réjouissait pas, il n’était pas sûr d’y arriver (pas évident d’oublier comme ça se « vieux » démons).
Le jour de la rentrée, il n’en menait vraiment pas large, bien qu’il ait eu l’assurance d’avoir le même maître et beaucoup de ses camarades dans la même classe. Alors Maman a partagé avec lui un secret pour l’aider à combattre les petits coups de blues qui aurait pu assombrir la journée. Le soir, au contraire, c’est avec un large sourire, empreint d’une grande fierté, qu’il a raconté combien sa journée s’était bien déroulée. Son maître l’avait fait lire à haute voix devant toute la classe (ce qu’il n’avait pratiquement jamais fait auparavant) et le Scarabouil avait relevé le défi comme un chef. Il semble que cette réussite personnelle lui ait donné confiance en lui et ses capacités, ses possibilités. Depuis, le maître l’interroge tous les jours et n’en revient pas de ses progrès. Il a même avoué à Papa qu’Esteban l’avait épaté… et dans la bouche du maître, ce n’est pas la moitié d’un compliment. De son côté, le Scarabouil est emporté dans une spirale vertueuse : au gré de ses succès, il prend confiance en lui et se montre enthousiaste pour la classe.
Personne n’aurait cru que cette rentrée se passerait aussi bien, à part Papa qui en était intimement persuadé. Il s’agit maintenant de ne pas lâcher la barre et de l’aider à maintenir le cap. Papa s’y attèle chaque jour ; son fils s’y emploie de plus ou moins bonne grâce selon son état de fatigue. Mais tout le monde est d’accord pour dire que travailler avec le moyen Scarabouil est de plus en plus agréable.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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