Ce n'est pas parce qu'on est condamné au repos forcé qu'on est forcément à l'abri des petits tracas administratifs, loin de là...
Anecdote n°1 : la sécurité sociale
Arrêtée depuis le 22 septembre, je reçois le 25 une lettre de mon centre de sécurité sociale datée du 23 (vous suivez ?), faisant suite à la déclaration d'arrêt faite par mon employeur et me réclamant une copie de mon arrêt de travail (sans quoi, pas d'indemnités, normal). Comme mon employeur avait déjà son exemplaire depuis le 22 et que ceux destinés à la sécu avaient été déposés le 23, j'ai appelé la plate-forme téléphonique (parce qu'évidemment, les personnes qui s'occupent de nos dossiers sont intouchables...) pour les avertir qu'ils avaient déjà les papiers demandés et que nos courriers avaient dû se croiser. Mal m'en a pris puisque ce que je croyais être une simple formalité s'est subitement mué en un dialogue de sourds complètement absurde avec la très impolie dame incompétente que j'ai eu l'immense chance d'avoir au téléphone.
Pour commencer, elle a tenté de me démontrer que mon employeur avait déclaré mon arrêt de travail avant même d'avoir les papiers officiels, c'est-à-dire avant que moi-même sache que j'allais être arrêtée ! Déjà très fort ! Ensuite, elle m'a gentiment demandé ordonné de lui lire la fameuse missive. Conclusion :
Elle : "Je ne vois pas ce que vous ne comprenez pas. On vous demande votre arrêt de travail, vous devez l'envoyer !"
Moi : "Je ne vois pas ce que vous ne comprenez pas. Ils ont déjà mon arrêt de travail. J'appelle juste pour me le faire confirmer."
Elle : "C'est pas possible puisqu'on vous le demande !"
Moi : "Si, c'est possible puisque leur lettre date du jour où mon mari a déposé mon arrêt de travail. Les deux courriers ont dû se croiser..."
Elle (après la troisième itération du dialogue ci-dessus) : gros soupir... marmonne "Il y a des gens qui ne comprennent vraiment rien !" (version édulcorée de ce que je n'étais pas censée entendre...).
S'ensuit un long silence... et au moment où je m'inquiète de savoir si elle ne s'est pas pendue avec le fil de son téléphone, je l'entend me hurler à l'oreille :
"Vous avez un peu réfléchi ? vu les dates, c'est sûr que les deux courriers se sont croisés et je vois dans votre dossier que votre arrêt a bien été reçu et enregsitré !"
Moi : gros soupir... "c'est ce que je m'évertue à vous expliquer depuis un quart d'heure..." mais c'est en vain puisqu'elle a déjà raccroché, excédée...
Anecdote n°2 : le laboratoire (toujours et encore)
Le matin de mon rendez-vous fatal avec la sage-femme qui m'a assignée à résidence, j'étais allée faire faire des analyses au laboratoire. Progressivement rendue à l'évidence de mon incapacité à aller toute seule chercher les résultats, j'ai commissionné mon cher mari... qui m'en veut encore... car il a dû batailler ferme, parlementer, négocier... pour arracher la précieuse enveloppe, cachetée et tamponnée, ultra-confidentielle-top-secret-classée-défense... qui dit seulement que je ne suis toujours pas immunisée contre la toxoplasmose (damned ! quel secret ! il n'était pas au courant...).
Visiblement l'argument "Ma femme enceinte est alitée et ne peut pas se déplacer" n'est pas une excuse valable... Je ne m'étendrai pas sur le fait que toutes les autres fois où cette même situation s'était présentée, il n'y avait eu aucune difficulté...