4 Avril 2011
Le temps file et de temps en temps, on a envie de le suspendre, histoire de se rappeler de certaines époques, quand on sera vieux et que nos petits-enfants nous demanderont « Et comment il était papa quand il était petit ? ».
Alors notre mini-Scarabouil, à 17 mois, il expérimente les prémices du langage et balbutie un tas de grands discours en charabia, l’index pointé en l'air, indéchiffrables mais pourtant parfaitement compréhensibles. Ce qui donne pour Bastoche un camaïeu d’appellations comme « Tato », « Pato », « Pabo » ou même « Caca » (?!). Les termes « Papa » et « Maman » sont très bien assimilés. Aussi se demande-t-on pourquoi il s’obstine depuis plusieurs semaines et à de rares exceptions près, à appeler Maman « Papa ». Pour la faire enrager ? Certainement.
La menace d’une deuxième intervention sur son pied-bot s’est envolée il y a un mois lors du dernier bilan avec l’orthopédiste, plus que positif. D’ailleurs, il cavale et il vadrouille du matin au soir, ne tient pas en place, hurle quand je l’installe dans la poussette pour rentrer de la crèche, ne veut pas tenir la main dans la rue, préfère tracer la route en toute liberté un large sourire de satisfaction aux lèvres, courir derrière les pigeons en criant et arracher cueillir des pâquerettes pour Maman.
Cet enfant aime la compagnie, ce n’est surtout pas un solitaire. Il recherche ardemment les jouets de son frère pour jouer. Mais tous les deux ne sont pas toujours en phase. Il est courant de voir le petit pleurer comme un désespéré devant la porte close de la chambre du grand.
Comme son frère, il est dans une période où il est très attaché à Maman, à tel point qu’il considère comme un odieux abandon le fait qu’elle aille aux toilettes, devant la porte desquelles il sanglote comme un malheureux. En conséquence, la concurrence est rude entre les deux frères pour obtenir les bons soins de Maman, le petit n’hésitant pas à bousculer, taper, griffer ou pincer le grand (qui se défend bien évidemment). Mais dans l’ensemble, ces deux-là s’entendent bien. Il faut les voir se courir après, enchaîner les éclats de rire, s'imiter l'un l'autre...
D'ailleurs le petit voudrait si bien faire tout comme son modèle de grand frère qu'il s'émancipe : mange tout seul en redécorant la cuisine, se savonne tout seul en se bidonnant, nettoie ses miettes tout seul avec un papier en les mettant par-terre, enlève ses chaussettes et son atèle tout seul, essaie (en vain) d'enfiler ses chaussures, se débrouille pour ôter son manteau, brosse ses quelques dents, etc.
En bref, il grandit bien et tout le monde s'en réjouit.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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