En faisant mes recherches sur les secrets d’une bonne alimentation pendant la grossesse, j’ai failli déprimer sec. Et je me suis posée la question du bienfait ou du méfait d’avoir autant de propagande d’information disponible en libre-service.
C’est que jusqu’alors je vivais tout cela au jour le jour, comme à mon habitude, ne m’inquiétant de rien outre mesure. Je n’avais rien lu sur le sujet, selon le même principe qui me pousse à toujours éviter le paragraphe « effets secondaires » des notices pour ne pas être mal influencée.
Or, ces derniers temps, je me suis attardée sur des articles traitant des bouleversements physiques, moraux, mentaux, etc. liés à l’attente d’un bébé. Panique à bord !... Je n’aurais vraiment pas dû !... d’autant que je suis beaucoup un peu plus sensible que d’ordinaire (les hormones sans doute…).
Sur le coup, tout m’a paru affreux et horrible. D’abord et avant tout, ce ton mièvre, niais, mielleux et collant utilisé par tous les auteurs, sans exception. Comme si être enceinte faisait perdre toute faculté mentale raisonnable. Et toutes ces choses que je suis censée ressentir, penser, appréhender… et que pas du tout. Et ces légendes sur les maris qui ne devraient se sentir concernés par l’évènement qu’après la naissance, et longtemps après de préférence… alors que au contraire.
En bref, je ne me suis reconnue dans aucune publication. A se demander si je suis normale et si le bébé ne va pas tomber dans une « mauvaise » famille, aux mains de parents concernés juste assez pour prendre la mesure de leurs nouvelles responsabilités mais pas suffisamment ni pour être angoissés ni pour être gagas.
Finalement, j'ai décidé de m'en tenir à ma première façon et de ne pas anticiper les problèmes éventuels que je n'aurai peut-être même pas à subir. Tout va bien depuis plusieurs mois ; mieux vaut profiter que psychoter.