Tous les parents de la Terre (ou quasi) seront d'accord avec moi : quand on a un tout jeune enfant sous les yeux, on est tenté de le prendre en photo 412 fois par jour, pour autant de raisons différentes. Il y a tellement de moments qu'on voudrait immortaliser : une attitude, un mouvement, une mimique, un sourire, une situation...
Mais il faut bien se rendre à l'évidence : on ne peut matériellement pas coucher sur pellicule ou numériser la totalité de ces instants magiques (un centième, peut-être...).
Chez nous, il y a à cela deux raisons majeures. D'abord, la majorité se produit quand je m'occupe de Milan et comme je n'ai pas quatre bras... j'ai intérêt à avoir une bonne mémoire visuelle. Mais surtout, le sujet de toute cette attention ne coopère que très rarement. En effet, depuis le début de l'année, dès qu'il aperçoit l'objectif, Môssieur pose ou fixe l'appareil avec curiosité. C'est instantané. Aussitôt qu'il entend le déclic de la mise sous tension de l'appareil (vive la nouvelle technologie jamais silencieuse !), il arrête immédiatement tout ce qu'il était en train de faire. Dans ces conditions, ardu voire impossible de voler un instant sur le vif, un joli sourire, une nouvelle expression (surtout quand on a comme moi un appareil rapide comme un train corail).
Quelle frustration, non ? D'un autre côté, tous ces souvenirs que nous pouvons photographier ne jauniront pas...