2 Février 2009
Au long des premiers mois de sa vie, alors qu’il est exclusivement dépendant de ses parents, autant on rêve du temps supposé béni où l’enfant sera capable de se déplacer, manger, jouer, etc. tout seul, autant, lorsque ce temps finalement éreintant arrive enfin, on regrette ce passé proche où on pouvait faire ce qu’on voulait du bébé, quand on le voulait.
Parce qu’à partir du moment où Bébé décide qu’il n’a plus besoin de ses parents peut se débrouiller par lui-même, ses parents peuvent dire adieu à leur tranquillité d’esprit et toute perspective de repos devient illusoire.
Parce que quand Bébé a décidé que ce soir, il mangerait tout seul sa compote, la fin du repas s’apparente soudain à un duel entre une mère qui aspire à voir atterrir plus de compote dans l’estomac affamé que sur la table, les cheveux ou le carrelage et un guerrier enfant qui s’en moque. Lui, ce qu’il veut, c’est manier tout seul la cuillère et le pot. Et il faut savoir qu’un Bébé déterminé développe une force herculéenne (si, si !).
Parce que quand Bébé a décidé qu’il rentrerait de la crèche à la maison à pied, le trajet devient une course-poursuite, voire un parcours du combattant. Et c’est la lutte pour lui tenir la main et le mener dans la bonne direction. Car Môsieur, quand il marche tout seul dans la rue, Môsieur s’en va vivre la grande vie et taille la route sans un regard sur le passé ses parents désabusés.
Parce que quand Bébé a décidé, au contraire, qu’il devait arpenter l’appartement de long en large en tenant la main d’un de ses parents, et pas autrement, on ne se libère pas de son emprise sans heurts.
Parce que quand Bébé a décidé que la forme ronde devait passer par le trou en étoile, pas moyen de lui faire entendre raison. Il ne se satisfait pas d’un simple « Ca ne pourra pas entrer, Doudou » et persiste et recommence en changeant l’inclinaison, en appuyant plus fort, jusqu’à ce qu’il constate par lui-même que ça ne peut vraiment pas entrer, au prix d’efforts acharnés et de maintes protestations.
Jusqu’ici, nous gardons le contrôle de nos nerfs et de l’enfant. Mais je tremble à l’idée qu’un jour, il décidera de s’habiller tout seul, de se laver tout seul, de boire au verre tout seul, de faire ses tartines tout seul… En attendant, les épaves parents épuisés que nous sommes se réjouissent à la perspective toute proche d’un week-end de 3 jours, en Bretagne. TOUT SEULS ! (J-18…, si on tient le coup jusque là...).
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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