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Où accoucher ?

Lors de ma première visite chez le médecin (celle qui devait confirmer la grossesse qui n'était pas plus vieille que 6 semaines...), elle m'a immédiatement demandé où j'avais décidé d'accoucher. A cette date, je n'avais rien décidé du tout, je ne m'étais carrément pas posé la question. J'avais juste décidé de vérifier, et c'était déjà pas mal. "Mais vous savez, il faut se dépêcher. Les places sont chères !" "Ah ?..."

Lors de la consultation suivante (6 semaines plus tard), même question, même réponse. Je n'avais toujours rien décidé. Pour me motiver un peu, le médecin m'a menacé en pointant son index malveillant droit sur mon pauvre être terrorrisé moi  : "Si vous ne faites pas d'effort, vous n'accoucherez sûrement pas dans l'hôpital que vous aurez choisi. Vous resterez chez vous ou pire, vous accoucherez dans l'ambulance !! (et toc ! ce sera tant pis pour vous !)". "... Euh... Ah ?..." "Il faut absolument que vous appeliez l'hôpital d'A." Ben non, j'appellerai pas. J'veux pas être dans une chambre avec trou dans le mur si gros qu'on peut voir chez la voisine. Na !

J'ai quand même appelé parce qu'elle avait fini par me filer un peu la trouille. J'ai appellé au moins vingt fois avant de résussir à tomber sur LE créneau d'ouverture du secrétariat obstétrique (environ 15 minutes/jour). Tout ça pour m'entendre dire comme à une malpropre très aimablement : "Pas question que vous veniez chez nous, on prend pas les gens de votre ville ! Z'êtes pas dans le secteur !" "Mais j'habite à 10 minutes de votre p... de b... d' honorable hôpital, chère Madame !..." "Z'êtes pas dans le secteur !" Bip... bip... bip... Restons calme !

J'appelle donc un autre hôpital, plus éloigné, mais très réputé dans mon quartier. Première surprise, je tombe pile à l'heure d'ouverture du secrétariat (possibilités plus élevées statistiquement puisqu'il est ouvert 20 minutes/jour). Deuxième surprise, la dame est charmante. Troisième surprise, je fais partie du bon secteur. La dame ne voit donc aucune opposition à ce que j'accouche à M., à condition bien sûr, que j'envoie une lettre de motivation avec CV, pédigrée, etc. Qu'à cela ne tienne, je vais envoyer une lettre de candidature, même si je trouve ça parfaitement absurde !

La lettre a été postée tout début mars... j'ai reçu une réponse positive convocation samedi 2 juin après à peine 3 longs mois d'incertitude, de rembarrages téléphoniques et d'engueulades de la part de mon médecin qui reste absolument persuadée que je n'ai fait aucune démarche. Je suis convoquée à une inscription/consultation dans 1 mois et demi, au beau milieu d'une journée de travail. Rendez-vous inamovible : "Vous croyez que vous êtes la seule à vouloir vous inscrire ? Z'ont pas qu'ça à faire, les gynéco !" "Parce que vous, vous croyez que vous êtes les seuls à bosser ?" Ce n'est pas vraiment que je sois énervée... c'est que ça me met carrément hors de moi d'être leur otage, en quelque sorte. A moins que ce ne soit le sentiment d'être traitée comme une marchandise...

Mêmes échanges virulents cordiaux ce matin pour prendre rendez-vous avec l'anesthésite. Rendez-vous fixé unilatéralement par l'hôpital au 21 août, sans me demander avis ni conseil. Je me suis risquée à demander quel était le délai pour les prévenir en cas d'empêchement... "M'étonnerait vraiment qu'à presque 8 mois de grossesse, vous puissiez avoir un quelconque empêchement. A ce stade-là, on reste chez soi, Madame ! De toute façon, z'ont pas qu'ça a faire les anesthésites !"

Et si j'accouchais tranquillement chez moi ? Parce que, franchement, je n'ai pas vraiment hâte ni de rencontrer ni de me confier à des gens qui ont tellement d'autres choses à faire que s'occuper de mon cas...
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À propos
Nanie

Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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F
Nous non plus, nous n'avons pas eu de problème pour s'inscrire là où on voulait et surtout quand on le voulait (c'est la gynéco qui m'a dit : "il est temps de les appeler et de prendre les derniers rendez-vous avec eux."). Mais c'est sûrement aussi parce que nous n'habitons pas dans une trop grande agglomération (et puis, qu'en gros, il n'y a que deux choix).C'est clair que ça ne donne pas tant confiance que ça pour l'instant, mais une fois le moment venu du rendez-vous, ils seront peut-être (sûrement) plus attentifs.En tout cas, bon courage pour supporter tout ça, car c'est vrai que les hormones nous rendent nettement plus sensibles.
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C
Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Quand tu verras ton enfant te sourire parce qu'il te reconnait et c'est que c'ets toi. Mais aussi quand tu le verras rire parce que tu lui fais des prouts sur le ventre. Ou te regarder avec ses grands yeux tous mouillés l'air de dire prends moi dans tes bras pour me consoler y a que toi qui sait si bien le faire. Franchement je ne regrette rien même si je ne te le cache pas c'est pas tous les jours faciles. Et puis, moi je suis sensible aux odeurs et respirer ton enfant c'est du pur bonheur. Si jamais tu l'allaites, le sentir s'endormir contre toi non seulement repu mais tout apaisé... tout ça vaut bien tout le reste je te jure. Des coups de mous j'en ai eu pendant la grossesse et je comprends qu'en ce moment tu recherches des phrases pour te conforter dans ton choix.<br /> Quant au choix de l'hopital, c'est vrai que je n'ai pas eu autant de souci que toi car j'habite la cambrousse alors je n'avais pas besoin de prendre tout un tas de rendez-vous mais ce qui m'a valu des réflexions de ma soeur parce que comme toi je ne m'y prenais pas assez tôt. Sache que maintenant tu as le droit de prendre sur ton temps de travail pour aller à tous tes rendez-vous concernant ta grossesse, ton employeur n'a rien à te dire.<br /> Je ne sais pas si je t'ai remonté le moral mais franchement j'ai hâte de le refaire, ça attendra deux ans quand même, lol.<br /> Tiens bon, le jour de l'accouchement c'est merveilleux de voir à quel point il reconnait déjà ses parents.
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S
Merci de me rappeler ces belles perspectives.Même si je suis assez pragmatique et que j'aime bien savoir à quoi m'attendre, n'entendre en ce moment qu'une longue liste de désagréments commençait à me miner le moral. D'autant que, c'est bien connu, les hormones nous rendent plus sensibles ou susceptibles qu'à l'ordinaire.Merci encore de m'avoir rappelé le bon côté des choses.