Il y a quelque temps, nous avions rendez-vous au « Chalet des P’tits loups » pour nous inscrire sur les listes d’attente des crèches « structures d’accueil de la petite enfance » de notre ville.
C’est le futur papa qui a dû s’y rendre, tout seul comme un grand, pour la bonne raison qu’il a le bon goût d’être prof, en vacances donc. Car évidemment, ces rendez-vous ne se tiennent que le lundi après-midi et le mercredi matin, dans le courant du 7ème mois (après, c’est mort), et comme chacun sait, passés 6 mois révolus, une femme enceinte est censée être libre comme l’air (ce n’est pas comme si le congé de maternité légal ne commençait que 6 semaines avant la date probable d’accouchement…). Bref, j’étais déjà énervée avant d’y être.
L’entrevue avait pour but de connaître nos habitudes de vie et, bien sûr, la date à laquelle nous souhaitions leur confier Scarabouille. Autant de sources supplémentaires d’énervement… :
- si je devais déposer Scarabouille le matin à 7h45, sachant que le temps passé à la crèche ne se décompte soi-disant qu’en heures rondes, je ne pourrais le récupérer à 17h45 ou 18h 45. Or, je rentre chaque soir à 18h +/- 5 min… y a pas un truc qui cloche, là ?...
- la date d’entrée à la crèche a été déterminée par la gentille dame comme suit, selon les indications du mari :
o date prévue d’accouchement : 24 septembre
o fin du congé maternité : 3 décembre
o date d’entrée à la crèche : 2 janvier… y a pas un truc qui re-cloche aussi là ?...
Sur le deuxième point, après courte réflexion, nous constatons que les 4 semaines d’écart correspondent comme un fait exprès au congé complémentaire accordé aux mères qui allaitent… Or, quelle est la politique officielle en ce moment ? Faire pression sur les mères pour les obliger à allaiter…
Et si j’voulais pas allaiter, moi ? Et si j’voulais bien mais que j’voudrais quand même reprendre le travail en décembre ? N’aurions-nous pas d’autre choix que de confier Scarabouille à Bastoche pendant ce temps ?
Je sais bien que la situation n’est pas aussi dramatique. Mais le principe me met hors de moi. En vertu de quoi le système m’empêcherait de mener ma vie comme je l’entends ? Où est la logique dans ce raisonnement : « fin du congé début décembre = prise en charge du bébé début janvier » ? Sauf que si nous ne trouvons pas de garde pour cette période, je serai bien contrainte de faire prolonger mon congé… et je trouve ça carrément inadmissible ! A mon avis, c’est de la dictature pure et simple, même si elle ne dit pas son nom.