23 Mai 2016
Bien.
Conformément aux desiderata du principal intéressé, nous sommes partis à 7h32, pour arriver à 7h39 ! Nous avons donc bien fait de prendre en compte les aléas météorologiques (une pluie battante), la circulation éventuelle (RAS) et notre encombrement inhabituel par rapport à la nature des terrains parcourus (une valise à roulettes qui vit sa vie au gré des creux et des bosses des trottoirs).
Le rendez-vous étant "place du Marché", nous nous étonnons que tous les gens déjà arrivés se soient massés devant la Poste. Pour rassurer mon inquiet, j'avance l'hypothèse qu'ils sont venus là pour s'abriter. Mais lorsque la maîtresse est passée devant nous, filant droit vers la fameuse Place du Marché, une ombre de doute mêlé de honte l'a enveloppé. On ne s'est pas défilé, on a rejoint le vrai point de rendez-vous en invoquant l'argument "abri" lorsque la maîtresse a demandé si le papier n'avait pas été assez clair. Incident diplomatique évité ; Scarabouil rassuré.
C'est alors qu'une longue attente généreusement arrosée a commencé, les enfants étant tous à l'heure pour monter dans un bus qui n'était pas là ! Le grand Scarabouil, qui avait toujours un peu le trac, ne s'est pas mêlé à ses camarades. Nous en avons profité pour discuter un peu et tâcher de dissiper ses craintes.
Il a également pu faire l'expérience de l'absurdité des effets de masse. En effet, nous attendions patiemment, adossés à un mur quand soudainement, sans raison apparente, une personne, puis deux autres, puis d'autres encore qui étaient près de nous (environ une quinzaine au total) ont pris leurs affaires et se sont précipitées pour s'installer quelques mètres plus loin, scandant des "vite, vite ! dépêche-toi !" à leur progéniture. Pourquoi ? On n'en sait rien. L'endroit n'était pas plus abrité, le bus n'était pas en vue... ?
En tout cas, ce petit mouvement de foule a réveillé les questions et inquiétudes du grand, se demandant si on n'avait pas manqué une information importante. Mais non. Il a observé la situation, fait ses propres conclusions et gardé la même place.
Le bus est finalement arrivé, sous les hourra de la foule en délire, et le grand Scarabouil, fidèle à lui-même s'y est engouffré sans un baiser ni un regard vers sa mère. Il l'a tout de même gratifiée d'un petit coucou, au démarrage du bus. C'est toujours ça de pris.
Vendredi, c'est Papa qui l'accueillera à la descente du bus.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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