17 Décembre 2008
Papa et Maman ont finalement eu pitié du bébé constamment gêné par la longue longue mèche qui venait lui chatouiller le bout du nez et piquer les yeux et l’ont emmené chez le bourreau coiffeur.
Il était bien étonné de se retrouver dans un tel endroit, si chaud comparé au froid humide que nous venions d’affronter, si plein de monde faisant plein de brouhaha. Il a d'abord trôné fièrement au beau milieu d’un grand fauteuil, tout seul comme un grand, le temps de se débarrasser de son manteau. A peine le temps de s’habituer au décor et d’observer les clientes à papillotes, les coiffeuses avec des pinces au coin de la bouche, les ciseaux, les peignes, les flacons... c’était déjà son tour. Même pas le temps pour Maman de prendre une tite photo avec l’appareil prêté qu’elle n’a toujours pas rendu.
Mais alors là, pas moyen de ne pas pleurer : « C’est qui, cette vilaine qui veut m’enlever et qui me menace à l’arme blanche avec ses ciseaux ? Maman, défends-moi ! » Et qu’a fait Maman ? Au lieu de s’enfuir comme le lui soufflait son bon génie à l’oreille, elle a pris la victime dans ses bras tout en lui susurrant des mots doux supposés être rassurants... pour elle...
Elle a bien tenté de sauver les bouclettes, mais n’a manifestement pas été assez convaincante puisque la coiffeuse ignoble n’a montré aucune hésitation à les condamner, justifiant même : « ça va les renforcer et de toute façon, si on coupe devant mais pas derrière, ça sera moche ! ».
En tout cas, Milan n’as pas pleuré longtemps, trouvant un réconfort plus sûr auprès de son pouce que dans les bras de sa mère.
Au terme de cette douloureuse expérience, Milan a passé le reste de la journée à se tâter la tête et à chercher des mèches assez longues pour faire les tournicoti rituels accompagnant les séances de pouce. Maman, quant à elle, est traumatisée à vie et n’arrive toujours pas à s’habituer au nouveau visage de son bébé, qui la surprend encore chaque matin. Papa ne dit pas grand-chose mais n’en pense pas moins. Même la nounou-chouchou de la halte-garderie a dit que c’était dommage… En bref, c’est un véritable drame familial que nous vivons là. Et la coiffeuse n’est pas près de nous revoir…
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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