29 Août 2011
C’est pas le tout que le Père Noël ait apporté un vélo rouge au grand Scarabouil, il faut que le Scarabouil l’amortisse. Alors ça va 5 minutes de courir après lui, ou pire de le tenir parce que "c’est trop dur pour [ses] pieds" et manquer de se faire rouler sur les orteils à chaque coup de pédale.
Du coup, Maman a décidé de changer de stratégie et de faire rapatrier de chez Nana & Deda son propre vélo fuchsia (acheté avec ses sous à elle, gagnés à la sueur de son front de lycéenne). On allait voir si les sorties vélo se passeraient mieux... Et on a vu... le 15 août dernier... seulement... alors que le vélo de Maman est là depuis... le mois de mai ! Mais on a des excuses : le mauvais temps, les révisions de Maman, Spoutnik, etc.
Bref. Quand on a décidé de sortir les vélos pour aller au square, ce fut une vraie expédition ! D’abord, décider quoi faire du mini-Scarabouil : le coller dans le dos de sa Maman-koala (merci l’écharpe !). Puis chercher le casque du grand partout dans l’appartement pendant une heure pour s’entendre dire "mais Papa, il l’a laissé avec mon vélo, je crois". Puis penser à chercher (et trouver) la clef de l’antivol de Maman avant de descendre. Détacher les vélos sans s’énerver avec un grand qui pleurniche "Mais je ne peux pas sortir mon vélo tout seul ; c’est trop looouuurd !" et un petit qui proteste tout ce qu’il peut parce qu’il a vu son tricycle et qu’il est très décidé à ne pas rester dans l’écharpe. Il a cru que j’étais une Maman-pieuvre ou quoi ? Au bout de vingt minutes, on voit enfin la lumière du jour au fond du couloir... qui permet de constater, navrés, que les pneus de Maman sont à plat ! On attend encore quelques heures minutes que Papa vienne à notre secours, et c’est parti... pour la litanie !
- "Et pourquoi t’as pas de casque, toi ?
- Je t’en pose des questions, moi ? Parce que j’ai la tête dure et que c’est moi la maman : je fais ce que je veux !
- Mais ça gratte !
- Ben gratte-toi...
- Mais je peux pas, y a le casque qui m’embête ! et le vélo, il veut pas avancer, et les petites roues, elles sont coincées, etc.
- Tu n’as qu’à appuyer sur les pédales !
- Mais je peux pas, c’est trop dur ! Et, oh ! y a des voitures : j’ai peur ! et y a un poteau qui m’empêche...
- Pas besoin d’avoir peur, tu es sur le trottoir..."
Je ne cache pas que le trajet vers le parc m’a paru être un chemin de croix ! Au bout de 10 minutes, nous sommes descendus de vélo et qui c’est qui s’est coltiné les deux vélos (+ un bébé de 10 kg dans le dos) parce que "oh mais c’est pas vrai : le vélo me touche quand je marche !" ? Hein ? Maman a tellement crié sur le chemin que personne n’a bronché jusqu’à l’entrée du parc, ni les Scarabouils, ni les ados qui faisaient les malins sur la piste cyclable.
Nous avons profité du beau soleil de ce jour férié pour rester 2 heures au parc (et se fighter chacun son tour avec des vilains pas beaux ; ça défoule). C’est avec une boule au ventre que Maman a battu le rappel de ses troupes pour rentrer. Première surprise : le grand Scarabouil à enfourché son vélo avant même d’être sorti du square. Nous avons fait la course, encouragés par les "hourra" enthousiastes du bébé-koala. Et lorsque les trottoirs sont devenus trop étroits, seule Maman a mis pied à terre pour faire barrière avec la route. Le petit cycliste n’a pas flanché, même plus empêché par les poteaux ou les passages piétons. Envolée la peur ! (quand je pense qu’il n’avait peur de rien à la Mer de Sable).
En revanche, le poids du vélo, autant que sa masse, se sont faits lourdement ressentir au moment de ranger les vélos (comme par hasard !)
Pas de photos de l'évènement (mais une de Noël), même si elles auraient été forcément hallucinantes, parce que Maman n’est pas une pieuvre n’a pas cinq bras.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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