1 Mai 2016
Dans le temps jadis, nous avions expérimenté un week-end pour se reposer en Baie de Somme qui nous a légérement traumatisés (souvenir poignant à lire ici). Dans le temps présent, il y a tout juste une semaine, Maman songeant aux 3 jours de vacances qu'elle avait posés, a décidé qu'elle voulait prendre le large... Dans sa fougue et un élan d'optimisme peut-être inconsidéré, elle a choisi cette même destination, tentée qu'elle était par les récits de vacances idéales en Baie de Somme d'une copine de forum. Papa est sceptique mais prêt à relever le défi. Objetif avoué : conjurer la malédiction du Crotoy !
Parents, enfants et chien prennent donc la route mercredi après-midi, dans une ambiance assez bonne, compte-tenu de l'excitation des enfants. Le temps est au beau fixe. Tout va bien. Mais à mesure qu'on se rapproche de la région tant redoutée, la tension monte dans la voiture et les enfants se chamaillent, les conflits allant crescendo jusqu'à destination.
Par la peau des fesses, les parents emmènent Scarabouils & Grenabée de force jusqu'à la plage où ils useront les nerfs de leurs parents en risquant délibérément leur vie tous les 3,5 m. Le retour au logement est une longue complainte, le dîner une foire d'empoigne, le coucher une interminable crise d'hystérie collective. Il semble à ce moment (23h au bas mot), que le sort s'acharne : quels que soient l'âge et le nombre d'enfants, les séjours en Baie de Somme sont un supplice. Les parents sont épuisés autant que dépités.
Jeudi matin est un autre jour... à peu près semblable : une tasse cassée, deux bols renversés et trois enfants odieux au compteur à peine 30 minutes après le lever... Les parents, toujours autant épuisés et encore plus dépités, se concertent et s'accordent en secret pour rendre les monstres aux grands-parents (quitte à faire 4h de route aller-retour pour s'en acquitter) puis revenir profiter de la fin du séjour en amoureux, et avec le chien qui est plutôt cool.
Les enfants sont donc convoqués pour entendre la sentence. Mais contre toute attente, ils sautent de joie et préparent leurs affaires pour partir... la notion de punition étant complètement ignorée, les parents sont contraints de les garder, contre le gré de tous les protagonistes. Le week-end promet d'être loonnng !
En désespoir de cause, Maman se fend d'un discours moralisateur et annonce une punition de substitution qui, cette fois, fait mouche : les fauteurs de trouble passeront tous leurs mercredis après-midi de mai au centre de loisirs aul ieu d'aller chez les mamies.
C'est alors que le miracle se produisit et qu'une sorte d'état de grâce s'instaura pour durer jusqu' à la fin du séjour. Tout n'a pas été parfait et nous avons tout de même dû essuyer quelques crises mais rien en comparaison de l'horreur des premières 24 heures. Nous avons pu profiter de bonnes balades en bord de mer (dans le vent frais, capuche vissée sur la tête et mains dans les poches), vu les phoques (qui se reposent à marée basse et sommeillent à marée haute, la belle vie !), mangé TRANQUILLEMENT au restaurant et profité de la piscine à vagues.
En conclusion, nous croyons pouvoir assurer que le sort est bel et bien conjuré. Nous envisageons même d'y retourner un jour, à la belle saison, sans attendre 6 ans supplémentaires.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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