31 Mai 2017
Dimanche dernier, cela n'aura échappé à personne, était le jour de la fête des mères... Journée festive, imprégnée de bons sentiments selon la police, les media, l'opinion publique ; journée comme les autres, voire pire, chargée de sentiments exacerbés de toute sorte selon la mère que je suis.
Dès le réveil matinal (6h42 environ), le grand Scarabouil s'est jeté sur moi dans la salle de bain, pour m'offrir mon premier cadeau (un collier en élastiques) et mon premier baiser. La plupart des autres jours ne commence pas aussi tendrement.
Au petit déjeuner, la distribution de cadeaux s'est poursuivie, à ma plus grande joie. Ma Grenabée chérie a fabriqué un jardin japonais à l'école, surmonté de sa bouille réjouie ; création originale. Les Scarabouils étant désormais de grands garçons, ils ne fabriquent plus rien à l'école pour cette occasion. Et c'est après 7 ans d'une scolarisation où les maîtres et maîtresses ont soigneusement évité chaque année les légendaires colliers de nouilles, que j'ai reçu une bague-farfalle fabriquée par le grand et le fameux collier de pâtes traditionnel confectionné par le moyen, dans le cadre d'un atelier organisé dans un magasin de chaussures. Il y a un début à tout et c'est bien l'intention qui compte.
Nous nous sommes ensuite préparés à accueillir Nana pour le déjeuner, après avoir choisi un beau bouquet pour sa fête à elle.
Cet article aurait pu s'arrêter ici. Mes lecteurs auraient pu croire que nous vivions dans la sérénité et la félicité permanentes. Certains se seraient réjouis pour nous, les autres nous auraient détestés pour cela. Finalement, j'ai décidé de dévoilé les coulisses de cette journée particulière.
Les premières minutes se sont déroulées exactement comme narré précédemment. Mais au petit-déjeuner, quand le grand a voulu m'offrir sa bague, la Grenabée a failli pleurer, se rappelant que Papa (qui dormait encore au moment des faits) avait caché sa création en rentrant de l'école mercredi, mais où ? Le grand frère l'a aidée à la retrouver, mais aussi à la porter, ce qui lui a fortement déplu. Le cadeau m'est ainsi parvenu sous une pluie de cris.
Pendant ce temps-là, le moyen, tâchant de récupérer le collier de pâtes caché dans ma voiture, pestait car il n'arrivait pas à en ouvrir le coffre. Et lorsqu'il a enfin récupéré le bijou, il était si énervé qu'il me l'a littéralement jeté à la figure. Il a quitté la cuisine en hurlant, avant que j'aie eu le temps de le remercier.
Plus tard, les enfants tous réunis, j'ai proposé de faire une photo "avec eux trois"... Le moyen Scarabouil et sa sensibilité exacerbée ont entendu "de nous trois" et donc compris "sans lui". S'en est donc suivi un véritable drame avec cris, jérémiades, pleurs, sentences, menaces... qui a duré une bonne demie-heure. Résultat : sur la photo avec eux trois, l'un des trois est en larmes...
Bref, dans la vraie vie, tout n'est pas toujours rose bonbon. Il ne faut pas se voiler la face, mais il convient de ne pas s'attarder trop longtemps sur ces aléas (même si c'est souvent parfois plus facile à dire qu'à faire).
Bien évidemment, c'est certainement la première version qui restera gravée dans ma mémoire. Je me souviendrai des efforts de créativité de ma marmaille et de l'intensité de leur enthousiasme à me faire plaisir (coûte que coûte...). Et c'est bien pour cette raison qu'habituellement, mes articles s'en tiennent au côté face des évènements.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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