17 Novembre 2017
Depuis la mi-septembre, ma démission est actée mais elle ne sera effective que le 1er décembre prochain. J’effectue donc actuellement mon préavis.
Et c’est une période étrange.
Déjà, quand on envisage de quitter son emploi, c’est souvent qu’on n’y trouve plus son compte. Insidieusement, on y trouve moins d’intérêt qu’auparavant ; petit à petit on s’en détache plus ou moins consciemment. Une fois la décision prise, et le préavis négocié avec l’employeur, on se promet qu’on continuera à travailler avec la même rigueur et le même entrain jusqu’au dernier jour. C’est ce que j’ai cru.
Mais en réalité, une fois la date de mon départ connue, mon état d’esprit a peu à peu changé, sans que j’y prenne vraiment garde, de même que mon attitude générale. En réalité, une fois le papier officiel contresigné, j’étais déjà partie, dans ma tête. Dès lors, concentrer la totalité de mes pensées sur mon travail est devenu un réel effort quotidien, favorisé cependant par le fait d’être au service du client. Et quand le client demande quelque chose, la moindre des choses est de lui répondre.
La tâche a été temporairement facilitée aussi par l’arrivée précoce de ma remplaçante qu’il a fallu former. Or la formation d’une nouvelle collègue est toujours une activité très prenante, mentalement et physiquement. J’étais à nouveau complètement présente, physiquement et mentalement.
Par chance (ou pas), cette personne s’est montrée performante et impliquée. Les aléas des uns et des autres ont même fait qu’elle s’est déjà retrouvée seule aux commandes, sans que cela pose de problème. Bref, elle est déjà autonome. Du coup, je suis à nouveau en retrait, ou, autrement dit, en support en cas de besoin. Mon esprit a donc tout le loisir de vagabonder ailleurs que dans les limites des préoccupations professionnelles. Et ce n’est pas une situation forcément confortable.
D’autant que mon attitude générale en est affectée. Ainsi, alors que je suis intrinsèquement ponctuelle et pointais au moins un quart d'heure en avance, je n’arrive plus à arriver à l’heure exacte au boulot le matin. Je n’ai pourtant pas changé mon heure de lever, ni ma façon de préparer les enfants. Cependant, nous quittons la maison un peu plus tard chaque jour (et parfois même sans que les lits soient faits ou la vaisselle rangée !...). De même le soir, alors qu’habituellement, je devais toujours me presser pour sortir à la minute précise qui m’assurait d’être à l’heure à la sortie de l’étude, au contraire, je compte maintenant les minutes jusqu’à l’heure juste.
Bref, dans cette période de préavis, je me sens double, à la fois encore ici mais déjà ailleurs.
J-13
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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