27 Novembre 2017
En ce dernier lundi précédent le grand lancement des festivités de Noël, le collectif des lundis d’Alice & Zaza à voté pour évoquer le temps de l’Avent, synonyme de calendrier, excitation, impatience (et agacement, peut-être ?). Ce n’est pas original, mais qui n’en aurait pas parlé d’une façon ou d’une autre ?
Chez nous, l’Avent a une double saveur, religieuse et païenne.
Autant reconnaître tout de suite que ce n’est pas le premier aspect qui transcende la marmaille. Pourtant, ils n’échappent pas à la messe d’ouverture de l’Avent, agrémentée cette année d’une séance d’Éveil à la Foi pour l’une, de Caté pour l’autre et d’une discussion animée par les ados de l’Aumônerie pour le troisième, ni aux bougies de l’Avent, ni aux symboliques de la crèche (pas si catholique par ici car provençale), ni à la messe de Noël qui précède le réveillon. Le papa n’y adhère pas non plus, mais la maman réitère chaque année.
En revanche, le côté païen de la chose distille excitation et folie douce dans les esprits infantiles. En premier lieu, bien avant le début des hostilités festivités, on pense aux cadeaux, on fait des listes de souhaits idéales, plus ou moins longues et plus ou moins raisonnables (les mamies exigent de la recevoir avant le dernier week-end de novembre). Les enfants rêvent en grand pendant que leurs parents chuchotent à leur oreille que le Père Noël ne peut pas toujours tout…
Maintenant qu’ils connaissent le rituel, avant la date fatidique, les questions (et suggestions) fusent sur le ou les calendrier(s) de l’Avent. Une façon pas vraiment discrète de rappeler cette échéance incontournable à leur mère, qui n’est pas toujours au taquet sur la question, quoiqu’elle n’ait jamais dérogé à la tradition (cf la rubrique Nanie fête Noël(s)).
Depuis la naissance de notre grand Scarabouil il y a 10 ans, il y en a eu de toutes sortes, des calendriers : des historiettes à accrocher dans le sapin (dézinguées l’année dernière par la Grenabée, autrement surnommée Attila), des friandises, des sujets Playmobil (que j’aime tout particulièrement) ou Lego (qui au contraire, me sortent par les yeux – trop de trop petites pièces qui se perdent dans les coins) et le désormais traditionnel calendrier à pochons cousus par moi-même, que je garnis de surprises diverses : chocolats, petits cadeaux, images, bons pour, etc. Cette année, à trois jours du grand jour, je n’ai encore rien décidé… Et si j’innovais en ne faisant pas de calendrier ?
Hors de question car les vraies hostilités commenceraient sans détour ni sommation. Ces moments sensibles, critiques, où les enfants sont odieux, particulièrement en cette période d’attente, ce qui pousse leurs parents à de vils chantages aux cadeaux. Chantages vils autant que vains car personne n’y croit vraiment… On le sait bien, qu’en cette période de l’année, nos enfants se comportent en enfants gâtés. Car ils savent bien que, quel que soit leur comportement, personne n’aura le cœur de les priver de cadeaux. Cadeaux qui paraîtront toujours trop nombreux et trop coûteux (pour des enfants qui ne les méritent pas vraiment) mais que les parents auront eu tellement de plaisir à leur offrir…
Bref, le temps de l’Avent, s’il est fondamentalement festif et prépare les cœurs et les esprits au grand partage familial, peut aussi s’avérer un mauvais moment à passer. Heureusement que ce n’est qu’une fois par an !
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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