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Ma consommation en question

Il y a un certain temps, voire un temps certain, dans le cadre d'un lundi collectif (disons, du tout début d'année... humm...), on s'interrogeait sur nos modes de consommation en général et nos velléités à changer nos habitudes, ou non, à consommer moins, à consommer mieux, à consommer autrement.
Cette question était déjà d'actualité dans notre foyer en janvier et depuis un bon bout de temps déjà, mais sans être dûment réfléchie dans son ensemble et à l'époque où ce thème était évoqué dans le groupe, je n'étais pas capable de formaliser les changements discrets qui s'opéraient chez nous, très progressivement et tout naturellement. Doucement mais sûrement.

Cela a commencé par... je ne sais pas exactement. Peut-être que le point de départ a été notre prise de conscience, il y a 9 ans (je m'en rappelle car le deuz venait de naître), que ce qu'on mettait dans nos assiettes n'était pas aussi sain qu'on pouvait l'attendre. Nous nous sommes alors renseignés sur la filière bio (qui vaut ce qu'elle vaut) et abonnés à un système de panier de fruits et légumes, que nous récupérions chaque semaine chez un fleuriste situé sur le chemin collège-maison, sans le moindre détour. Bilan carbone familial de cette nouvelle habitude : nul ; bilan nutritionnel : plus sain mais moins varié. Peu à peu, nous nous sommes interrogés sur le paradoxe de manger des fruits exotiques en hiver, bio certes mais ayant parcouru des milliers de kilomètres avant d'arriver jusqu’à nous. La question nous titillait mais le confort de la situation nous maintenait dans le status quo... Un jour, le chemin collège-maison a changé, remettant en question la légitimité du panier bio. Nous avons ensuite trouvé un autre fournisseur, qui avait le mérite supplémentaire d'être un maraîcher local, mais que nous avons finalement abandonné, les conditions de retrait de la marchandise ne correspondant pas bien à notre organisation (plus d'une fois nous avons "oublié" de récupérer notre panier). Depuis lors, nous avons opté pour les producteurs locaux (maraîcher, boucher, charcutier) du marché local, à moins de dix minutes à pied de chez nous et qui se tient deux fois par semaine, ce qui nous permet d'ajuster au mieux nos besoins et de diminuer considérablement le gaspillage alimentaire.

Depuis la naissance des enfants, j'ai réduit l'usage des adoucissants, sans vraiment y penser, jusqu'à ne plus les utiliser que pour les draps et les serviettes de toilette, et encore quand j'y pense. Il y a dix jours, j'ai vidé le dernier flacon que je n'ai pas encore remplacé. Est-ce que je m'en porte mieux ? Pas forcément, mais en tout cas pas plus mal. Et je suis plus riche des quelques euros que je ne dépense plus pour ce produit.

Il y a plusieurs mois maintenant, j'ai cessé d'acheter du papier essuie-tout. Aujourd'hui, je n'en utilise plus et cela ne manque pas. J'ai simplement réhabilité les chiffons et tissus éponges qui dormaient dans mes placards et qui font tout aussi bien l'affaire. Là encore, la transition s'est opérée d'elle-même : j'ai oublié d'inclure l'essuie-tout à la liste des courses hebdomadaires pendant des semaines, semaines pendant lesquelles j'ai dû pallier à son absence en ressortant les tissus des placards. Finalement, je n'en ai plus acheté. Bilan de l'opération : des économies d'argent et de déchets.

Autre "lubie" : le fait-maison, autant que je peux, mais pas généralisé, parce que je ne suis pas Wonder-Woman. D'abord, les goûters : meilleurs pour la santé (pas pour le sucre mais pour les additifs en moins) et sans emballage : madeleines, cookies, muffins, crêpes, etc. Et les desserts, que je faisais de temps en temps et que, pour le coup, j'ai généralisé : yaourts nature ou aromatisés que je fais au four, crème chocolat, riz au lait, œufs au lait, etc. Je me suis déjà tâtée au pain, mais la baguette de mon boulanger est de loin meilleure. Pour les plats, nous n'achetons des conserves que lors des vacances en location, et encore.

Je crois avoir fait le tour de l'essentiel. Sinon, j'ai décidé de vendre ma voiture que je n'utilise pratiquement plus. Nous achetons exclusivement des œufs bio parce que les poules en batterie nous font de la peine, du lait bio aussi dans l'espoir de ne pas avaler trop de cochonneries. Nous avons des gourdes en inox depuis longtemps et nous buvons essentiellement l'eau du robinet, que je mettais même dans les biberons des enfants. Selon le même principe que l'essuie-tout, j'ai fini par cesser d'acheter des serviettes en papier. J'utilise de moins en moins de papier sulfurisé grâce à mes toiles de cuisson Guy Demarle. Et nous avons opté pour des pailles en inox. Bref.

Je n'ai pas eu une prise de conscience subite. Je n'ai pas forcément une démarche active et surtout réfléchie pour consommer mieux, gaspiller moins ou diminuer mes déchets. Je suis seulement orientée par des questions pragmatiques et financières, et sans doute mue par la tendance actuelle. Mais en tout cas, je participe à l'élan global.

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Le mini-Scarabouil fait ses courses (archive 2012)

 

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À propos
Nanie

Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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F
Tu vas revendre ta voiture ? Et si tu as le concours ou si ton projet se concrétise ? En tout cas, c'est une belle démarche qui suit la logique que vous semblez avoir mise en place depuis un bon moment déjà.
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N
J'y réfléchis depuis un moment. Je l'utilise 2 fois par semaine, et je paye très cher une assurance qui ne me sert pas. Si l'un ou l'autre de mes projets se concrétise, je pourrais toujours utiliser la voiture d'Alex qui se rend maintenant en vélo au collège qui est à 10-15 min de chez nous. Et si vraiment cela pose problème, il sera toujours temps de racheter une nouvelle voiture, plus petite. J'ai rendez-vous demain chez un repreneur. A suivre...