... contre la grippe A (H1N1) s'entend, bien sûr, quand on fait partie de populations à risque (au choix dans la famille : un nouveau-né, un enfant de 2 ans fréquentant la halte-garderie, un prof de collège, une ex-femme enceinte). Comme tout le monde, nous avons discuté de la question en famille et pris notre décision mercredi dernier vers 14h10 (oui, c'est précis).
Dans le cours de notre réflexion, il y eut un avant et un après le 4 novembre. Avant cette date, notre position était claire : pas la peine de se faire vacciner, le meilleur moyen de s'immuniser contre ce virus étant de l'attraper (et d'y survivre), ce à quoi nous étions tous les trois aptes. Mon état d'enceinteté nous confortait en ce sens. En effet, si j'étais tombée malade, c'est sa nature même qui aurait décidé du sort du foetus. En revanche, les éventuels effets secondaires du vaccin (sur moi et surtout le foetus) étant encore mal connus par les professionnels de santé, nous n'aurions pas pris le risque de la vaccination (d'ailleurs, tout le monde me le déconseillait, à mots plus ou moins couverts, pour les mêmes raisons).
Après le 4 novembre, une donnée essentielle de l'équation a changé puisque nous avons accueilli une population à 100% de risque. Bon. l'épineuse question de la vaccination se reposait donc.
A la sortie de la maternité, la sage-femme de l'hospitalisation à domicile m'a donné un premier avis. Selon elle, il ne sert à rien que je me fasse vacciner. Comme j'allaite le Scarabouil nouveau-né, elle pense même que le meilleur "vaccin" pour lui et moi serait que j'attrape le virus afin de produire les anticorps qui le protègerait au cas où son père ou son frère tomberaient malades à leur tour. Soit. Encore faudrait-il que je m'arrange pour tomber malade la première... or, dans la famille, je ne suis pas la plus exposée au virus. Il est donc vraisemblable que je sois plutôt la dernière à le choper.
Mauvais augure pour le petit Scarabouil qui est le plus fragile de tous et qui a l'air de vouloir attraper tous les microbes qui passent par chez nous (d'ailleurs, tout le monde depuis nous recommande désormais de nous faire vacciner, pour le protéger lui).
Conclusion : il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis tournée générale de vaccins motivée par la conviction de réduire ainsi à presque zéro le risque pour le mini Scarabouil de tomber malade.
Premier convaincu par le bien-fondé de la chose, Papa a fini par faire céder obtenir l'adhésion de Maman, restée un temps réticente en raison d'une certaine inquiétude concernant ce qui pourrait passer dans son lait juste après la vaccination... Mais décidément, non, elle n'a pas envie de voir le Scarabouil assailli par le virus avnt qu'il soit assez fort pour le combattre tout seul.