23 Février 2017
Cette année, nous sommes allés faire du ski dans la station jurassienne où nous avions passé nos vacances d'été. Dépaysement garanti.
Pour la Grenabée, c'était la réalisation d'un espoir vieux d'un an (soit le quart de toute sa vie), une sorte de Graal. En effet, l'année dernière, alors âgée de 3 ans, nous n'avions pas pu l'inscrire à l'ESF. Elle en avait été très déçue, d'autant qu'une petite camarade du club, plus jeune, allait au cours de ski, elle (ses parents avaient dû un peu tricher sur son âge...). Elle en avait gardé une grande frustration, un peu estompée par la promesse qu'à 4 ans, elle pourrait enfin skier. Pour s'assurer que nous n'oublierions pas notre engagement, elle nous a régulièrement demandé confirmation, tout au long de l'année : "Quand j'aurai 4 ans, je pourrai skier, hein ?" puis : "Moi, j'ai 4 ans alors j'ai le droit de skier. C'est vrai ?" Oui, c'était vrai, validé par une inscription en bonne et due forme au Jardin des Neiges, assignée d'office au groupe des Blanchots par le moniteur convaincu du dynamisme de la fillette par le ton décidé des réponses de cette dernière à ses questions de présentation.
L'organisation familiale n'a pas permis qu'on puisse l'observer dans ses apprentissages, mais selon ses récits, le ski, "c'est bien, mais c'est dur !" et elle a souvent fait le pesctacle pour les autres grâce à ses belles chutes. Mon petit doigt m'a chuchoté qu'elle avait aussi mangé beaucoup de neige en attendant son tour. En tout cas, sa persévérance lui a valu deux médailles dont elle n'est pas peu fière (piou-piou et blanchot).
Pour les Scarabouils, l'enthousiasme n'était pas aussi extrême... Certes, ils étaient très impatients de dévaler les pistes enneigées, mais ils n'avaient pas du tout envie de suivre des cours de ski.
Pour se remettre en jambes, pendant que les filles faisaient des courses de luge, les garçons ont attaqué les pistes vertes. Cependant, ces premières descentes n'ont pas eu l'effet escompté pour le grand qui a beaucoup chuté pour cause de ski mal réglé. Nous l'avons donc récupéré à la fois dépité, énervé et convaincu qu'il n'aurait pas le niveau, et donc réfractaire au cours collectif. Par mimétisme, le petit a exprimé la même revendication, au motif qu'il préférait skier avec Papa et Maman.
Au final, ils y sont allés, bon gré, mal gré, pendant cinq longs après-midi (oui, 14:30 à 17:00, c'est long et fatiguant) et s'en sont plutôt bien sortis, l'un avec une première étoile, l'autre avec une seconde, les deux avec l'assurance que la fois prochaine, ils seront exempts de cours de ski. Maman n'est pas rassurée, et aurait voulu qu'ils persévèrent pour acquérir une bonne technique (on se rappelle qu'elle-même n'est pas une experte). Mais Papa (qui lui, est plus expérimenté) affirme que leur technique est suffisante pour évoluer en sécurité sur les pistes et s'amuser. La preuve, ils dévalent sans la moindre hésitation les pistes rouges que leur mère, novice, appréhende.
Bref, ils ont quand même bien profité de cette nouvelle semaine de ski. Et ce qui se passera la prochaine fois... nous verrons bien.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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