Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

De la fête des mères (et des pères)

Cette semaine, dans le cadre des lundis à deux, Alice & Zaza s'interrogent sur le sens de la fête des pères et des mères. Et c'est justement un sujet qui me trottait en tête à la suite de témoignages de mamans de mon entourage, déçues du peu d'attention que leurs enfants avaient eu à leur égard ce jour-là.

En tant que fille de mes parents...

... la fête des pères et mères a souvent été un casse-tête pour moi.
Marquer le coup et faire plaisir semble la moindre des choses, mais comment ? Un beau ou gros cadeau est-il nécessaire ? Un simple « Bonne fête ! » téléphoné ou écrit est-il suffisant ? On a beau se poser la question et s’entendre dire que c’est l’intention (et donc l’attention) qui compte, on n’est jamais sûr qu’une fête sans cadeau passera sans un petit pincement au cœur… Heureusement, la plupart du temps, mes parents avaient des idées bien arrêtées sur ce qu’ils souhaitaient. Aujourd’hui, je me pose moins la question : je pense que n’importe quelle attention, même la moindre, même la moins onéreuse peut faire plaisir, à condition de ne pas oublier
(car on tout de même trop bien conditionnés depuis bien trop longtemps)

En tant que mère de mes enfants...

... mon point de vue est finalement le même, en pire.
A mon avis, ce qui fait tout le charme de la fête des mères, c’est le temps passé et les efforts consentis par nos rejetons pour réaliser un cadeau spécial, personnalisé, qu’ils fabriqueront dans le secret. Secret qu’ils auront du mal à garder et dévoileront plus ou moins au fil des semaines à force de « je te fais un cadeau mais je ne peux pas te dire lequel » ou « il y a du jaune, des fleurs, des paillettes, un poème, etc. mais je ne peux pas te le dire ». Cadeau qu’ils rapporteront précautionneusement à la maison le vendredi précédent, redoublant d’imagination pour le cacher plus ou moins habilement. Cadeau qu’ils n’auront pas toujours la patience de donner seulement le dimanche
(mes plus braves héros n’ont pas attendu plus tard que 6h30 le dimanche matin, au mieux) et qu’ils offriront dès la sortie de l’école, fébriles et enthousiastes (mais on se moque bien de la date, non ?). Cadeau qu’ils ouvriront eux-mêmes parce qu’on ne va pas assez vite. Cadeau qu’on trouvera magnifique, ce qui illuminera leur regard l’espace d’un instant (avant de trouver un prétexte quelconque pour nous accabler du titre de la pire maman au monde). Cadeau qu’on voudra garder le plus longtemps possible mais n’échappera pas aux griffes du temps et aux aléas des tris, rangements ou autres déménagements.

En bref, pour moi, fête des mères = bricolage de mes enfants.
Les premiers sont apparus dès la halte-garderie. Ils ont continué en maternelle et un peu en élémentaire, au gré des envies des enseignants ou des activités de la garderie. Cette année, s'il n'y avait pas eu cet atelier impromptu dans un magasin de chaussures, les garçons n'auraient rien confectionné pour l'occasion. Autant le moyen Scarabouil et moi n'y prêtions aucune importance, autant j'avais deviné que le grand en était très contrarié. Il voulait à tout prix m'acheter quelque chose. Je lui ai répété plusieurs fois que ce n'était pas la peine, mais il a été très soulagé par l'opportunité de cet atelier. Pour la fête des pères, je crois qu'il a déjà acheté un cadeau...

Tout ça pour dire que la fête des mères est finalement un jour comme un autre, pour la mère que je suis. Je ne souhaite pas qu’ils dépensent à tout prix un argent qu’ils n’ont pas. S’ils n’ont pas d’inspiration pour une carte ou un mot gentil, un bisou-câlin me contentera pleinement. C'est mon sentiment et ma conviction actuels.
Mais si jamais ils n'y faisaient un jour aucune allusion, comment le prendrai-je réellement ? Je reviendrai peut-être vous en parler ici...

En revanche, ils n'ont pas intérêt à oublier mon anniversaire !

De la fête des mères (et des pères)
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Nanie

Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
Voir le profil de Nanie sur le portail Overblog

Commenter cet article
L
entièrement d'accord avec toi, je me rappelle à l'école le plaisir qu'on prenait à fabriquer notre petit objet, apprendre le poème et le jour j on était impatient de voir les yeux briller de notre maman ou papa super content (ou pas lol mais ne le faisiat pas paraitre) fière de notre cadeau et de leur faire plaisir, après c'était à moi de jouer le jeu pour mes fils ;) c'est quand les gens n'ont plus d'enfant en bas âge je crois qu'ils changent qu'ils oublient que ce petit moment est un jour spécial aux yeux des enfants et que cela fait parti quelque part de l'éducation : fabriquer, transmettre, être fièr ;) de gros bisous j'aime beaucoup ton article ;)
Répondre