28 Juillet 2017
Un dimanche ensoleillé, profitant d’être invités chez Papy et Mamie pour le dessert, nous leur avons abandonnés les enfants (tout à la joie de jouer avec leurs cousins) pour se faire une toile. Au programme « The Circle », avec l’excellente Emma Watson.
Je n’avais pas d’idée plus avancée sur le sujet que « le film parle des réseaux sociaux ». En fait, il s’agit d’une immersion dans une grande entreprise qui pourrait, par exemple, s’apparenter à Google.
Au premier abord, tout a l’air merveilleux. The Circle est une grande famille, où tout le monde se connaît, s’entraide, s’aime, se soutient… au moins en apparence. On travaille dans la bonne humeur (mais sous surveillance permanente de ses performances), on fait ensemble la fête en fin de journée (plus ou moins contraint et forcé, sous peine d’être mal perçu), on vient le week-end sur le « campus » pour renforcer le lien avec ses collègues et on finit par vivre sur place (et briser le lien avec ses amis et sa famille).
Au deuxième abord, puis à tous les autres, ce système a quelque chose de très inquiétant. Sous couvert de transparence, d'honnêteté, de "Je n'ai absolument rien à cacher", le libre-arbitre, le désir d'intimité et de solitude deviennent suspects. Ce serait presque un crime de penser librement par soi-même.
Tout le monde étant connecté, fiché, enregistré, ses moindres faits et gestes sont traqués par la Communauté mondiale, commentés, jugés. S'instaure alors insidieusement une sorte de dictature morale et sociale à l'échelle mondiale.
Le pire de cette histoire ? Tous les membres de cette Communauté tentaculaire, dont nous sommes, sont prisonniers consentants...
Cela nous a fait beaucoup réfléchir...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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