La mule

Parlons d'autre chose... Voilà longtemps que je voulais voir ce film, de et avec Clint Eastwood. Le sujet ne m'inspirait pas forcément mais comme je ne suis généralement pas déçue par ce cinéaste, j'étais tout de même curieuse... Et comme d'habitude, ce fut une bonne surprise pour une bonne soirée, loin des préoccupations "covidaires".

L'histoire est celle d'un vieil homme, octogénaire au moins, qui est au bout de sa vie dans tous les sens du terme. Non seulement il est vieux et fatigué, mais son entreprise horticole périclite et sa maison est mise à la vente aux enchères. Avant de se retrouver définitivement à la rue, il accepte un emploi de chauffeur au bénéfice de trafiquants de drogues. Certainement faussement naïf, il donne l'impression de n'avoir aucune idée de la marchandise qu'il transporte tranquillement d'un point A, où les expéditeurs finissent par s'attacher à ce vieillard flegmatique, à un point B dont le destinataire lui reste inconnu. Son flegme et sa discrétion en font une mule fiable et performante à qui l'on confie des livraisons de plus en plus importantes. Et cela n'est pas du goût de tout le monde, de même que sa manière de ne pas toujours suivre le trajet au kilomètre. Il se retrouve donc surveillé par un chaperon peu avenant duquel son indépendance d'esprit met les nerfs à dure épreuve, à force de tours et de détours ajoutés au trajet imposé. Dans le même temps, la DEA commence à s'intéresser à cette mule exceptionnelle, ce qui n'arrange évidemment les affaires de personne.

Entre temps, il essaie tant bien que mal, mais toujours sans diplomatie, de renouer avec sa famille qu'il a plus que malmenée par le passé. Au seuil de la vie de son ex-femme, il décidera de la placer au premier plan, ce qui alertera le cartel autant que les autorités.

Ce qui m'a plus dans le dénouement ? qu'il ne cherche pas à se faire pardonner et qu'il assume les conséquences de ses actes. De tous les actes de sa vie.

Bref, à voir si le cœur vous en dit.