16 Avril 2021
Voilà des années qu'on ne regarde plus les programmes télé mais qu'on enchaîne les séries, à raison de 1 à 3 épisodes chaque fois (selon que Madame s'endort plus ou moins tôt sur le canapé, en moyenne au bout de 1 épisode et demi...).
Celle que nous venons de terminer compte 6 saisons, englouties en quelques semaines. La première saison met l'intrigue en place sans l'expliquer dans le détail. On ne comprend les tenants et aboutissants qu'au fur et à mesure des épisodes, ce qui attise la curiosité.
Cette série s'intitule "The Americans" et relate la vie de Philip et Elizabeth Jennings, couple ordinaire, installés dans la banlieue de Washington, parents de 2 enfants et gérants d'une agence de voyage. Leur métier leur prend beaucoup plus de temps qu'on pourrait l'imaginer, les accaparant autant le jour que la nuit.
En réalité, ce sont des espions du KGB, infiltrés illégalement aux USA en plein cœur de la Guerre Froide. On apprend qu'ils ont été spécifiquement entraînés pour devenir l'Américain moyen typique : langue anglaise irréprochable, mariage fictif mais vrais enfants nés américains, emploi de façade, image parfaite de M. et Mme Tout-le-monde. Cependant, également parfaitement entraînés au combat, ils restent au service de leur pays, fidèles à leur convictions et chargés de missions souvent dangereuses.
Excellents dans leur métier et intransigeants dans leurs principes, la série montre aussi qu'à force de vivre "à l'américaine", leurs convictions sont progressivement mises à rude épreuve. Si l'engagement d'Elizabeth semble infaillible et inébranlable, Philip, quant à lui, est pétri de doutes. Il se pose des questions sur le bien-fondé des missions les plus violentes qu'on lui impose, sur l'avenir de ses enfants américains, sur un éventuel retour au pays : sauront-ils renoncer au confort occidental ? Par ailleurs, interdits de séjour en URSS afin de préserver leur couverture, l'idée qu'ils ont de la vie "chez eux" ne correspond plus forcément à la réalité, biaisée par la propagande de leur hiérarchie.
Bref, je me suis laissée happer dans ces intrigues sur fond de Guerre Froide, tâchant de comprendre les intérêts des uns et des autres, constatant que, des deux côtés, les agents sont autant manipulés par leurs chefs. La dernière saison est la plus palpitante. Et le sel de la série tient aussi au fait que ces agents du KGB installés depuis 20 ans dans leur quartier accueillent comme nouveau voisin un agent du FBI...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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