6 Décembre 2017
Je suis l'heureuse détentrice d'un tatouage de style marquisien depuis août 2016.
L'idée de me faire tatouer me suivait de loin en loin depuis au moins vingt ans. Je pensais depuis toujours à un scarabée, animal à carapace, besogneux, un peu à la marge, peu populaire. Puis j'ai songé à un trilobite, certainement pour, inconsciemment, souligner mon côté "bien à ma place nulle part", d'un autre monde, d'une autre époque (passée ou à venir).
L'envie est restée longtemps à l'état d'envie inassouvie pour deux bonnes raisons : la peur de la douleur, mais surtout la crainte de tomber sur un mauvais tatoueur, sans talent et/ou sans hygiène et d'avoir des effets secondaires (réactions dermatologiques ou encre qui se répand en taches). En résumé, j'aurais voulu tester avant de me lancer, mais se faire tatouer n'est pas tout à fait la même chose que changer de couleur de cheveux...
Jusqu'au jour où mon mari a décidé, presque sur un coup de tête, de se faire tatouer. Et lui, quand il a un projet en tête, il cherche, s'informe, se renseigne, compare, analyse avant de choisir et de prendre une décision, qui est toujours la bonne. Du coup, il a été mon test grandeur nature.
Bref, je me suis fait tatouer dans le salon au bout de la rue, par un Polynésien, spécialiste des symboles marquisiens. Finalement, ce n'est ni un scarabée ni un trilobite, mais l'histoire de mes échecs et succès, de mes barrières et ambitions agrémentée de certains de mes traits de caractère. Et contrairement à mon mari, je n'ai pas eu de démangeaison, ni de boursouflure, ni de croûte, et je n'ai pas pelé. J'aime à penser qu'il me convenait si parfaitement que nous n'avons pas eu besoin de temps d'adaptation (psychologie de bazar "on").
Aucun désagrément à signaler depuis, jusqu'à la mi-novembre où il s'est rappelé à mon bon souvenir, par le biais de démangeaisons et de petites rougeurs, totalement inexpliquées mais parfaitement localisées. J'étais à la fin de mon préavis... et tous les symptômes ont disparu par enchantement après mon départ. De là à penser qu'il avait des choses à me dire, à me rappeler, du genre "ne pas s’appesantir sur le passé et se tourner activement vers l'avenir"..., il n'y avait pas loin.
Pas sûre qu'un scarabée m'aurait fait ainsi la conversation (psychologie de bazar "off").
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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