12 Janvier 2018
Depuis le jour où j'avais vu la bande-annonce pour la première fois, je tenais particulièrement à voir "Coco". Mais une fois sorti, le moment d'y aller tous en famille n'a cessé de reculer pour diverses questions d'horaire, de météo, d'emploi du temps, de disponibilité des uns et des autres ou d'autres films à voir.
Bref, je désespérais jusqu'à ce jour béni des vacances où l'on décida qu'on irait à la séance matinale pour déjeuner ensuite au restaurant. Adhésion totale de tous et bonheur pour moi ! comme quoi se sentir heureux tient à de petites choses...
Bref. "Coco", c'est l'histoire d'un jeune garçon musicien qui, malheureusement, vit dans une famille de laquelle la musique est bannie depuis des générations. Dans cette famille, il est interdit de chanter, de jouer d'un instrument quel qu'il soit, de danser ou même seulement de perler musique. La musique est proscrite depuis que l'arrière-arrière-grand-père, compositeur de son état, a quitté femme et enfant pour vivre de sa musique et se produire en concert par le monde. C’était son rêve, devenu le cauchemar de l'épouse qu'il avait abandonnée et qui décida de chasser la musique de son foyer.
Si les trois générations suivantes n'ont jamais remis en cause cette règle, le jeune Miguel vit un douloureux dilemme, lui qui est passionné de musique, joue de la guitare en cachette, et rêve d'un destin à l'image de celui de son idole, le célébrissime Ernesto de le Cruz. Bien décidé à imposer son choix à sa famille en lui prouvant son talent lors d'un concours organisé lors des fêtes du Jour des Morts, Miguel se retrouve propulsé dans le Pays des Morts, où il rencontre ses aïeux et se lie avec Hector qui l'aidera dans sa quête d'approbation.
Ce film est bouleversant car il parle certes, de l'acceptation des individualités dans une famille (ce qui n'est pas forcément évident), mais surtout de l'au-delà, de l'après-la-mort. Qui ne s'est jamais demandé ce qui se passe après la mort ? Se rend-on quelque part ? Si oui, où ? Et dans cet endroit mystérieux et fantasmé, l'existence est-elle éternelle ?
Ce film touche tout le monde, car ces questions concernent tout le monde. Mais il est tout sauf (seulement) triste. Le grand Scarabouil, dans sa première réaction spontanée après le film, a très bien résumé son impact : "dans ce film, on passe vraiment par toutes les émotions qui existent, c'est dingue !" Il a même reconnu avoir pleuré à la fin, une première pour lui devant un film. Comme moi. Et même comme son père, qui n'a pas pu cacher qu'il avait senti son cœur se serrer.
Ce film parle aussi du souvenir, de la mémoire, de l'héritage familial, qui fait que chaque membre d'une famille, malgré son unicité, est lié à ses parents au sens large pas seulement par le sang, mais aussi par l'histoire commune. Ce film réconcilie avec l'idée de mort, qui paraît moins effrayante.
Un des plus beaux films que l'on ait vu depuis longtemps. A voir absolument !
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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