La prophétie de l'horloge

Comme promis pour son anniversaire, le grand et moi avons passé un temps en tête-à-tête mercredi dernier, entre le collège et le cours d'improvisation théâtrale. Il avait le choix entre restau et ciné. Il a choisi un film.

C'est ainsi que nous avons bénéficié d'une séance privative de "la prophétie de l'horloge". Privative à partir du moment où la moitié des spectateurs (soit 2 personnes) a quitté la salle pour cause de frayeur insoutenable.

Car la prophétie de l'horloge raconte une histoire fantastique, peuplée de mages, sorcières et divers revenants. Cette histoire est elle de Lewis, un enfant de 10 ans, confié aux bons soins de son oncle après la mort de ses deux parents. Cet oncle un peu bizarre vit dans un manoir réputé hanté, dont les murs résonnent d'un tic-tac inquiétant. Flanqué d'une voisine non moins étrange, il ne fait pas figure de tuteur modèle pour l'orphelin, qui lui-même reste un peu en marge de ses camarades d'école. Bref, leur bizarrerie va les rapprocher, et c'est ensemble qu'ils feront face aux fâcheuses conséquences d'une erreur de jugement de Lewis, qui réveillera un mort (pas n'importe lequel) "par accident".

Ce film, dont je n'avais même pas entendu parler, fut une bonne surprise. Bien construit, on est très vite absorbé dans son atmosphère magique, l'esthétique aidant. Les personnages principaux sont tous attachants (et parfaitement interprétés par Jack Black, Cate Blanchett et le jeune Owen Vaccaro). On oscille entre le burlesque et l'effrayant, entre l'humour décalé et le frisson et on en redemande.

Il ne faut cependant pas se fier au classement "familial" de ce film car sa noirceur n'est clairement pas adaptée au jeune public. Impressionné par certaines scènes, notre grand a au moins une fois hésité à quitter la salle. Mais quand les lumières se sont rallumées, il était content d'être resté jusqu'au bout.

Et finalement, il a aussi eu le restau avec son père ET sa mère. Doublé gagnant pour une journée bien remplie !