27 Mai 2019
Depuis novembre dernier, soit un chouilla plus tard que la plupart des autres candidats (autrement dit, mes concurrents, mes adversaires) - le temps que je sois complètement sûre d'être bien déterminée à retenter ce défi-là - je potasse mes manuels et des centaines de pages Internet. D'abord un peu en fin d'année dernière, puis beaucoup en début de celle-ci et enfin passionnément , inconsidérément, depuis mars.
J'y ai sacrifié l'entretien de la maison, mes loisirs, le temps passé avec ma famille, la qualité des moments partagés avec mes enfants, ma santé physique et morale, ma bonne humeur (même si d'aucun aime à répéter que je ne suis de toute façon pas très gaie en temps normal) et sans doute deux ou trois autres choses encore.
Pourquoi ? pour devenir prof, évidemment, métier sur lequel je lorgne de loin en loin. Mais aussi pour tenter de rassurer les inquiétudes des uns et des autres, exprimées par le moyen Scarabouil qui me demande régulièrement si ce n'est quand même pas un peu embêtant que je ne gagne pas d'argent. Pour répondre à ceux qui s'étonnent de ne pas me voir rechercher activement un emploi. Pour entrer dans le moule ?...
Le fait est que les circonstances actuelles m'ont permis de m'engager bien plus sérieusement et activement dans la préparation de ce concours que je ne l'avais fait il y a quelques années (où mes espoirs avaient été consumés par les oraux). La contre-partie est que je redoute d'autant plus l'échec. Je ne voudrais pas avoir à dire "Tout ça pour ça..." et me retourner amèrement sur une année "perdue".
Mercredi, je passerai mon premier oral. Et le seul fait d'y penser, me panique. Je repense à tous les oraux ratés pour manque de confiance et me demande si cette fois, j'arriverai ou pas à surmonter ma réserve et surtout à dépasser ma tendance morbide à présumer du jugement - forcément négatif - des gens sur moi (comme si j'étais douée de télépathie !) qui m'amène généralement à partir vaincue d'avance.
Et pourtant, qu'ai-je à perdre ?
A la réflexion, rien. Ma situation n'est pas désespérée. J'ai un toit sur la tête et une assiette pleine à tous les repas. J'ai une place reconnue (parfois abusivement) dans ma famille. J'ai d'autres projets. Et surtout, un mari qui me soutient. En conséquence, je serai heureuse et fière de ma réussite, si elle s'avère. Mais un échec ne serait la fin de rien (que d'une année éreintante, autant physiquement que moralement).
Mon mantra pour les prochaines semaines (à commencer par les deux prochains jours) devrait donc être du genre :
"Relativiser & positiver.
Je n'ai rien à perdre, tout à gagner."
Mouais... peut-être plus facile à dire qu'à faire...
J-2
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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