20 Juin 2019
Ce matin, à 10h, j'étais à la patinoire où la classe de la Grenabée profitait de sa dernière séance, en compagnie de ma collègue de concours et de deux autres mamans.
Depuis une semaine que nous avions passé la dernière épreuve et repris notre routine habituelle, la tension était retombée en-dessous du niveau de la mer. Mais ce matin, à 9h49, l'effervescence était à son comble. Les enfants pouvaient bien glisser, tomber sur les fesses ou se casser une jambe, nous n'y étions pour personne, les yeux rivés sur nos téléphones. A 10h pile, chacune de notre côté, découvrions notre nom dans la liste des admis. Ouf !
Le soulagement, les inquiétudes et les doutes partagés, les encouragements aussi, valaient bien de tomber dans les bras l'une de l'autre. Nous avons ensuite reçu les félicitations des autres mamans, qui nous ont supportées autant qu'elles nous ont soutenues durant tous ces mois, et même les bravos de la maîtresse.
Bref, je suis admise au concours qui accaparé mon temps et mon esprit ces 8 derniers mois.
Ce qui veut dire qu'en septembre, je serai professeure des écoles stagiaire.
Ce qui veut dire que je retournai à l'école, en partie pour apprendre et en partie pour enseigner.
Ce qui veut dire que je n'ai pas fini de sacrifier une partie de la vie de famille à la titularisation convoitée.
Ce qui veut dire que les enfants ne pourront plus compter sur moi pour alléger leurs journées, qu'ils devront aller à la garderie le matin et certainement à l'étude le soir.
Ce qui veut dire que je n'aurai plus le plaisir de les accompagner ni le jour de la rentrée (quelle angoisse !), ni dans leurs sorties scolaires (quelle tristesse !), ni le matin à l'entrée.
Ce qui veut dire que je vais retrouver les joies du stress, du speed et de la pression au travail.
Ce qui veut dire aussi que j'ai maintenant un nouveau métier (ce qui rassure un certain nombre de gens dans mon entourage...), de nouvelles perspectives et de nouveaux défis.
Et maintenant, j'attends de savoir à quelle sauce je vais être mangée par l'Education Nationale... D'abord, serai-je reçue dans le département que je souhaite (je l'espère car c'est le parent pauvre de l'académie...) ? Dans quelle ville ? Quelle école ? A quel niveau ?
Vais-je devoir racheter une voiture (ce que je n'envisage pas) ?
Quoi qu'il en soit, tout le monde est heureux pour moi (moi la première). Mais les enfants et moi sommes dans la nostalgie des deux années scolaires passées ensemble, avec une mère à disposition et plutôt cool, même si tout n'a pas toujours été idyllique. Heureusement, nous nous retrouverons pour les vacances, ce qui restera une grande chance.
Et maintenant, je vais enfin pouvoir organiser nos vacances de dans deux semaines (mieux vaut tard que jamais)...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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