8 Juin 2020
Le sujet du dernier lundi collectif était de savoir comment nous avions vécu les événements habituellement festifs de la vie quotidienne comme les anniversaires ou la fête des mères pendant la période de confinement.
Chez nous, les anniversaires s'enchaînent en automne et en hiver, nous n'avons donc pas eu ce type de questionnement pendant le confinement. La fête des mères quant à elle, a eu lieu alors que nous avions retrouvé le droit de sortir de chez nous et de nous rassembler (à pas plus de 10 convives mais quand même...). Bref, tout cela pour dire que le sujet qui m'intéresse le plus ici est moins celui de la fête des mères (dé)confinée que celui de sa pertinence. Car je l'ai certainement déjà évoqué quelque part ici (mais je n'ai pas cherché où ni quand), mais la fête des mères telle qu'elle est ne me fait ni chaud ni froid. En tant que mère, au moins.
Avant que nos enfants soient scolarisés et s'efforcent de réaliser les bricolages les plus improbables dans le plus poreux des secrets avec l'aide patiente de leurs enseignantes, je ne recevais pas de cadeau, au motif que je n'étais la mère ni de leur père ni de mes parents. Et cela ne me causait aucune déception.
Plus tard, j'ai eu droit aux boîtes à secrets en papier mâché, aux porte-clefs, aux colliers de perles, aux dessins réalisés avec ardeur et amour à défaut d'application, et aux poèmes et compliments appris par cœur pour l'occasion et récités avec émotion et fierté, au plus tard l'après-midi de la veille du jour J. Et cela m'a causé beaucoup de joie, procurée par leur enthousiasme et leur impatience à m'offrir leurs œuvres.
Aujourd'hui qu'ils ont grandi, les bricolages confectionnés à l'école ne sont plus. Alors que les plus jeunes me concoctaient encore des surprises sur le temps périscolaire, le plus grand, naturellement peu enclin aux activités manuelles et désargenté, s'inquiétait de savoir à quel point je serais déçue s'il ne m'offrait rien. Peu convaincu par mes arguments sur le fait que se montrer sympa avec sa mère le plus souvent possible le reste de l'année valait mieux que lui offrir un cadeau forcé le jour de la Fête des mères, il a constaté par lui-même que je ne m'étais pas transformée en dragon (enfin, pas plus violemment que les autres jours) en ne recevant pas d'offrande de sa part. Depuis, c'est clair pour tout le monde. Des dessins, des bricolages et des mots doux, j'en reçois plus souvent qu'à mon tour (tout autant que des déclarations de guerre et de rupture, je vous rassure !).
Cette année, ma jeune créatrice jamais en mal d'inspiration et mon deuz toujours désireux de bien faire en ces circonstances m'ont écrit des déclarations d'amour joliment décorées (encore dévoilées bien à l'avance). Le grand a distillé son ironie et ses blagues plus ou moins drôles tout au long de la journée. Et voilà un jour comme un autre.
En tant que fille, c'est une autre histoire... Attachée aux traditions, ma propre mère serait déçue que l'on manque ce rendez-vous. Mais pas toujours évident d'être dans le bon état d'esprit au bon moment. Heureusement que nous sommes deux à trouver chaque fois la bonne idée.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
Voir le profil de Nanie sur le portail Overblog