11 Avril 2021
En accord avec moi-même, je ne considère pas avoir été confinée la semaine précédente puisque les écoles étaient ouvertes et les déplacements à peu près tous autorisés, sans dérogation pour la plupart, avec attestation plus ou moins fumeuse pour les autres.
J1 : après un week-end pascal quasiment pareil à ceux des années 2019 et précédentes (le déjeuner familial gigot-haricot en moins), on a attaqué le premier jour d'école à distance, avec enthousiasme pour les enfants et un peu d'appréhension pour les parents. et tout s'est bien passé. Je crois. En vrai, j'ai laissé le père se charger de surveiller les devoirs des enfants, me cachant chez ma mère pour avoir le loisir de suivre en toute sérénité (pour la première fois depuis 2 ans) quelques formations à distance. J'ai bien entendu parler de bugs causés par les Russes (!?!?) et vu passer des mails de profs excédés par les contingences matérielles, mais personne n'avait l'air d'en être traumatisé.
J2 : jour de relâche, déjà, pour se remettre de ses premières émotions. Avec le grand, on continue les devoirs en entamant la course d'orientation proposée par son prof d'EPS à travers la ville. Il fait beau, on se balade deux heures.
J3 : je me demande à quoi sert ce re-confinement, ou du moins je m'interroge sur son application. Moi la première, je profite de l'autorisation de déplacement sans attestation pour aller travailler ailleurs. Même si on respecte les gestes barrières (lavage des mains, chacune sa pièce, port du masque et même vaccination pour l'une), je ne respecte pas strictement le confinement. Sur la route, aux heures de pointe, je suis coincée dans les embouteillages habituels. A quelques minutes du couvre-feu, les rues restent très animées. Finalement, les gens ont tous une bonne raison de ne pas rester chez eux...
J4 : dernier jour chez ma mère. Moi qui ne prend plus le temps régulièrement depuis des années, je cherche "L'étranger" de Camus parmi mes bouquins de collégienne et je trouve "La chute". Dont je n'ai aucun souvenir... Tant pis pour "L'étranger" qui n'était pas à sa place. Pendant ce temps-là, les enfants font leurs derniers devoirs.
J5 : en ce premier jour de vacances, il pleut. On récupère dans la joie et la bonne humeur le deuz qui a passé la nuit chez un copain. Etat de grâce de courte durée, la première dispute éclatant 2'15''34 après ses retrouvailles avec sa sœur. L'après-midi, on essaie de se mettre du baume au cœur en participant à la séance de préparation à la première des communions dont le thème est la gratitude... mais cela reste difficile. Dommage.
J6 : il pleut encore. C'est un de ces matins gris, dehors et dedans. Je lis, j'écris, je range, nous mangeons de la tarte au flan. En arrière-plan, quelques cris, chamailleries et autres accès de tyrannie.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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