6 Mars 2017
"Dans tes rêves !" oserais-je répondre spontanément.
Depuis quelques années, mais surtout mois, fleurissent les articles divers et variés sur le thème "Zero déchet", ou plus largement sur une tendance à aller vers un mode de vie plus écolo. C'est une bonne intention, c'est bien, c'est responsable mais... c'est un peu utopique, non ?
Certes, l'Homme a peu merdé dans la préservation de son environnement à force d'industrialisation et de surconsommation. Mais j'ai tendance à penser que l'Homme est bien présomptueux s'il pense être seul responsable du changement climatique, et encore plus s'il croit pouvoir inverser la manoeuvre de la Nature. Bien sûr, on peut certainement limiter les dégâts, mais guère plus.
Cependant, nous avons quand même un petit côté écolo-bio dans notre vie quotidienne qui relève plus du "confort" que d'une conscience écologique militante. Ainsi, en vrac et de façon non exhaustive :
- on trie nos déchets : parce que le recyclage, c'est bien en soi mais aussi parce que la ville nous y oblige et que l'école enseigne ses bienfaits à nos enfants ;
- on ne sort plus qu'une poubelle de déchets ménagers par semaine : parce que depuis à peu près un an, j'avais la flemme de la sortir 2 fois et parce que la ville nous y oblige désormais depuis début mars ;
- on tâche de réduire le volume de nos déchets : parce qu'on n'a pas le choix (cf ci-dessus) ;
- on a cessé l'usage d'essuie-tout : parce qu'on en devient esclave (quand on a l'habitude d'en user et abuser, on se retrouve comme une poule devant un couteau quand on en est à court et qu'on doit nettoyer un vomi inattendu) et qu'à y regarder de plus près, ça fait un max de déchets ;
- on mange exclusivement des oeufs bio depuis que le chef de famille a eu une révélation sur les conditions d'élevage des poules ;
- on boit exclusivement du lait bio depuis que moi-même j'ai eu une révélation sur toutes les cochonneries que nous avalions auparavant à l'insu de notre plein gré (des antibiotiques notamment) ;
- on mange des fruits et légumes de saison, de provenance locale (sauf bananes & agrumes) et bio, si possible mais pas exclusivement : parce que c'est pratique ;
- nous n'achetons plus de briques de lait aromatisé pour les goûters : parce que j'en ai eu marre de la place que ça prenait sur nos étagères et dans nos poubelles. A la place, j'ai acheté des gourdes métalliques aux enfants ;
- ces mêmes enfants qui mangent désormais du pain ou des cracottes au goûter : parce que la diététicienne nous a demandé de bannir les gâteaux quelle que soit leur origine ;
- nous n'achetons plus de gourdes de compote : parce que les enfants sont moins demandeurs et que ça représente un max de déchets ;
- nous nous déplaçons beaucoup à pied ou à vélo (surtout Papa) : parce que nous avons la chance de vivre "proche de toutes les commodités" et que pour certaines courses, sortir la voiture, trouver une place pour se garer, faire ses courses et reprendre la voiture et la rentrer prendrait plus de temps que d'y aller à pied. Nous allons à Paris en transports en commun ;
- on apprend aux enfants à ne pas gaspiller la nourriture, l'eau, l'électricité, le papier : pour des raisons économiques autant qu'écologiques.
Cependant, nous sommes loin de l'objectif "zero déchet" qui n'est d'ailleurs pas dans nos priorités. En effet, dans notre vraie vie de gens ordinaires (et non de super-héros de l'écologie), nous ne pouvons pas nous passer des éléments anti-écolo suivants :
- le sèche-linge : parce qu'avec une à deux paires de draps à laver chaque matin, nous serions vite en rupture et serions obligés de faire dormir les enfants concernés dans la baignoire ;
- les lingettes de toilettes : parce que pour les enfants, c'est plus efficace que le papier-toilette et plus pratique qu'un gant de toilette ;
- la lumière la nuit : parce que les enfants, chacun leur tour, en ont besoin pour calmer leurs peurs nocturnes et que même si on l'éteint discrètement en allant nous coucher, on la retrouve toujours allumée en se levant le matin ;
- la voiture pour aller bosser : parce qu'entre 1h10 de trajet en bus+train et 25 min en voiture, le choix est vite fait au vu des horaires de l'école. La voiture électrique, un moment envisagée, a été abandonnée parce que la pas chère était top petite pour 3 sièges-auto et les grandes peu abordables.
Bref, on fait ce qu'on peut, comme on peut, pour des raisons plus ou moins bonnes.
"Vers une vie plus green. Quels sont vos petits gestes écolos au quotidien ?", tel était le thème, vaste sujet, des lundis à deux d'Alice & Zaza.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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