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Les falaises d'Etretat, jamais tu n'atteindras

Dimanche dernier, encouragés par le beau temps et le début des vacances au complet, nous avons pris la voiture en direction des falaises d'Etretat. Nous ne savions pas alors que l'excursion joli allait devenir le périple de l'impossible.

Nous n'étions pas pressés, nous étions en vacances, nous avions décidé de nous affranchir (un peu) des horaires. Quand nous avons pris la route à 10h, nous étions confiants, sûrs d'arriver sur place à l'heure du déjeuner, l'idée étant de manger au restaurant.

A 10h20, nous atteignions la première gare de péage, d'où nous sommes repartis à... pas loin de 11h00. En cause : une voiture en feu sous un tunnel. L'attente a été plutôt agréable, le temps étant au beau fixe, les voyageurs étaient de bonne humeur : beaucoup se sont promenés sur l'autoroute bloquée, certains se sont installés sur le toit de leur voiture, d'autres ont dansé et quelqu'un, quelque part a fêté son anniversaire. Evènement(s) !

Lorsque nous avons repris la route, notre confiance était à peine entamée et nous gardions l'espoir de déjeuner à Etretat. Mais au bout de 5 min, nous avons enchaîné les embouteillages, à raison d'un tous les 10 km... Soyons honnêtes, tous ces ralentissements, la faim naissante et la mauvaise volonté du grand aidant, notre patience s'est fendillée. A proximité de Giverny, un débat rapide s'est improvisé : changer de programme raisonnablement ou persister dans un plan visiblement foirail (private joke) ? Notre entêtement ayant pris le dessus sur notre raison, nous avons continué notre quête du Graal.

Vers 12h15, avant que les estomacs affamés n'aient définitivement raison de notre patience, nous avons décidé de quitter l'autoroute pour nous mettre en quête d'un petit resto sympa où déjeuner. Au hasard, nous nous sommes retrouvés dans un charmant village nommé La Bouille, doté de plein de petits restos sympa... mais dépourvus de places de stationnement. Aussi, après avoir fait mille quatre fois le tour du bourg en divers sens, sans réussir à nous garer, nous nous sommes résolus à pousser jusqu'au village suivant (Les Grottes ?). Là, nous avons enfin pu sortir de la voiture, à proximité d'un petit resto sympa (chacun ses fixettes) avec terrasse ombragée au bord de la Seine. Sauf que... le resto affichait complet !

Dépités, et la blagounette ayant tout de même duré plus d'une heure, nous avons décidé de reprendre l'autoroute pour être sûrs de pouvoir manger sans encombre... Sauf qu'à cette heure, la première aire de repos était bondée : aucune place de stationnement disponible et des voitures garées n'importe comment sur le bas-côté.

De plus en plus dépités et affamés, nous avons poursuivi notre route, nous promettant de nous arrêter coûte que coûte sur la prochaine aire. Sauf que... il n'y a pas eu de prochaine aire... et que la sortie que nous devions prendre était fermée pour cause de travaux. Bref, à presque 14h, nous nous installions enfin dans un resto ni petit, ni sympa, de la même franchise que l'on peut trouver à 10 minutes de chez nous, au beau milieu d'un centre commercial désert, à environ une heure de route encore d'Etretat, mais en terrasse.

Finalement, c'est aux alentours de 16h que nous avons atteint Etretat. Nous l'avons traversée dans un sens, puis dans l'autre, à environ 5 km/h maximum. Conscients que ce site pourtant très touristique n'avait certainement pas les infrastructures à la hauteur de son pouvoir d'attraction, nous avons essayé de nous garer à l'entrée de la ville, suivant un panneau "P" promettant des places libres. Non seulement, nous n'avons jamais trouvé le parking tant espéré, mais nous nous sommes retrouvés au bout du monde où un monsieur nous a gentiment invité rebrousser chemin car nous nous trouvions sur un golf (pas du tout indiqué, lui).

Complètement dépités et presque décidés à regagner nos pénates pour de bon, mais encore plus déterminés à voir n'importe quelle falaise coûte que coûte (ne cherchons plus pourquoi nos enfants ont la tête aussi dure...), nous avons activé le plan B et tenter de rallier la plage voisine. A Yport, pas plus de place de stationnement (nous nous sommes finalement garés à cheval sur un trottoir, comme tout le monde), mais moins de monde. A 16h38 environ, nous sommes donc enfin sortis de la voiture pour prendre le soleil et l'air frais et gambader sur les rochers. Tout n'était pas perdu !

Au retour, comme c'était définitivement un jour "sans", nous avons à nouveau subi des embouteillages et des ralentissements, avec un certain fatalisme...

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À propos
Nanie

Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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C
ben dis donc...quelle patience....et surtout quelle volonté, à ta place, je crois que j'aurai déclaré forfait!<br /> Bravo....mais c'est vrai qu'Etretat mérite tous les sacrifices....
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S
Je ne sais pas ce qui nous a poussé à continuer. On a vraiment la tête dure dans la famille !
F
Quelle sortie ! Mémorable, mais pas dans le bon sens du terme. Ton récit fait sourire mais après coup, car sur le moment j'imagine que l'envie n'y était pas. J'espère que vous ne vous êtes pas dit que cette journée aurait pu être à l'image des vacances à venir.<br /> Il y a parfois de bonne initiative, mais rien pour aider à les concrétiser facilement ! ;-)
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S
L'idée nous paraissait bonne au départ, mais on a vraiment joué de malchance. Le destin était contre nous !