20 Novembre 2017
Mon frère et moi n’avons pas grandi avec un animal de compagnie. Notre mère non plus (les lapins élevés pour être consommés ne comptent pas, si ?). Notre père, plus ou moins : nous avons ouï l’histoire d’une chienne Berger Allemand qui l’aurait accompagné quelques années, mais je crois qu’il était déjà adulte ou presque.
Notre mère n’a pas grandi avec un animal de compagnie, donc, mais n’en voulait surtout pas : trop de contraintes, trop cher, et les poils disséminés partout dans la maison ? et qui va s’en occuper ? et qui va le garder si les animaux ne sont pas acceptés sur le lieu de vacances ? Bref, nous non plus. Jusqu’au jour où notre père est revenu d’une visite de courtoisie chez des voisins avec un chiot dans la poche, proposé à l’adoption mais pas encore attribué à quiconque, juste pour voir.
C’était tout vu, on était foutu ! On ne l’a jamais rendu… Il était trop mignon, son pelage était trop doux et son regard trop tendre. Notre mère qui, en première intention, ne savait pas quoi faire d’un chien, a vite trouvé : le promener, le soigner, le nourrir, l’amuser et avoir de la compagnie.
Compagnie drôle et dynamisante quand il veut jouer ou qu’il faut le sortir. Compagnie réconfortante et apaisante dans la maladie, puis dans la solitude. Compagnie attachante surtout. Ils ont beau nous faire tourner en bourrique, dès qu’il leur arrive une bricole plus ou moins grave, on ne réfléchit plus : chien ou chat, peu importe, on agit avec lui comme avec n’importe quel autre membre de la famille.
Tôt ou tard, se pose donc évidemment et douloureusement la question de sa disparition. Nous l’avons expérimenté récemment avec le chien de Nana. Avant l’échéance, on jure que non, on ne saura plus s’attacher à un autre animal, on ne veut surtout pas remplacer celui qui vient de nous quitter. Mais le temps faisant son œuvre, le terme "compagnie" de l’expression consacrée devient de plus en plus prégnant et on se dit que oui, avoir un animal de compagnie, ça embellit la vie.
Mais la mère de famille moyennement nombreuse que je suis l’affirme : avoir un chien et trois enfants, c’est beaucoup de tracas et d’embêtements. Le nôtre vient de fêter 11 ans, il pète la forme et ne nous laissera pas tranquille avant quelques années, je le parierais. Après lui, je vois ma vie sans chien (mais peut-être avec un chat, sauf que Monsieur y est allergique). Mais je suis bien la seule dans la famille. Et nous n’en sommes pas encore là. Entre temps, à quatre contre une, ils ont largement le temps de me faire flancher…
"Avoir un animal de compagnie" était le thème soufflé cette semaine par Marie-Hélène, dans le cadre des lundis d’Alice & Zaza, qui deviennent des lundis collectifs.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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