13 Avril 2020
C'est la question du jour de l'équipe des lundis collectifs (que j'avais désertés depuis... ? bien trop longtemps en tout cas). Question philosophique, psychologique... c'est du point de vue pratique que j'ai décidé d'y répondre.
Lorsque le confinement a été décrété, nous étions déjà tous assignés à résidence par la fermeture des écoles. Il a fallu s'organiser à la minute près ou presque pour arriver à caser dans une seule journée les devoirs de 3 enfants dont un seul réellement autonome (et encore...), les préparations de classe pour assurer la fameuse continuité pédagogique, les classe virtuelles de l'un et les devoirs pour la fac de l'autre. Et cela n'a pas été sans mal. Nous n'avons jamais autant travaillé, les uns comme les autres.
Ma journée-type démarre par un petit-déjeuner au calme, en tête-à-tête avec moi-même (ça, ça ne change pas). Après quoi, c'est la tournée des ENT, les séries d'impressions interminables (les forêts ne nous remercient pas) et la préparation du programme de devoirs des enfants. Leurs différents profs étant plus ou moins bien organisés, à l'heure, et explicites, cet exercice relève parfois du casse-tête (comment s'organiser sereinement quand le même matin on reçoit les devoirs du jour et ceux de la veille ?). S'ensuivent les heures de travail des enfants, car avec la pratique, je me suis fait une raison : je ne peux pas avancer sereinement dans mon propre travail quand ils font leurs devoirs. Je bosse donc pendant leurs temps de pause. C'est un rythme à prendre. Rebelote l'après-midi... Si on ajoute à cela les tâches ménagères, la confection des repas et les courses, on arrive finalement assez vite au terme de la journée, sans avoir pris le temps de loisirs dont la plupart des gens ont l'air de jouir si l'on en croit les réseaux sociaux.
Cependant, la journée s'est teintée de nouvelles habitudes. On se lève le matin sans réveil, les enfants un peu plus tard qu'à l'ordinaire. Le temps du déjeuner est celui du week-end, mais tous les jours : dans la salle à manger, à partager un film familial. Et la journée se clôture par une séance de danse en famille, histoire d'évacuer les tensions et la frustration de ne pas pouvoir sortir à sa guise.
Côté sorties, les enfants ont respecté strictement le confinement depuis le premier jour, ne profitant que du jardin. Les parents ont drastiquement limité les leurs : des courses hebdomadaires forcées pour l'un, les drive étant saturés et une virée à la boulangerie par semaine pour l'autre, parce que la baguette croustillante est quand même bien meilleure. Le tout masqués-maison. Même les sorties pourtant autorisées du chien ont finalement été suspendues. Il arrive parfois que la Grenabée oublie qu'on ne limite pas nos sorties de plein gré et réclame une promenade à vélo ou une heure au parc.
Nous sommes en vacances depuis une semaine. On a oublié les ENT et rangé les cahiers des enfants. J'en profite pour avancer dans mon propre travail. Résultat : plus qu'un devoir à rendre. Je m'autorise même des journées off.
Et vous, vous en êtes où de votre confinement ?
D'autres routines à lire chez Marie-Hélène, Turtle, les Wondermômes et Manika.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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