12 Avril 2020
Lundi 6 avril
Journée dans le brouillard d'un mal de tête omniprésent quoique moindre. Je n'avance pas dans la rédaction de mes devoirs mais je discute contenu avec une de mes coéquipières. Finalement, cela ne fait pas de mal de discuter avec l'extérieur.
Mardi 7 avril
La migraine ayant disparue comme par miracle au cours du déjeuner, l'après-midi a été studieux et le TSNR rendu. Une préoccupation de moins. Deux autres devoirs restent à rendre.
Mercredi 8 avril
J'ai décidé de ne pas travailler. Pour une fois, la première depuis le début du confinement. Mais j'ai quand même envoyé un mail professionnel, parce que la bienveillance ne devrait pas être réservée aux élèves. Je me suis défendue. Pour une fois, la première depuis... ? depuis toujours, je crois. Et pour la première fois depuis le début du confinement, j'ai lu autre chose q'un article de pédagogie ou de didactique. Ce n'est pas encore de la lecture plaisir, ne nous emballons pas.
Jeudi 9 avril
La conjoncture astrale ou l'alignement des humeurs a perturbé le sommeil de la gent masculine. Les angoisses de l'un ont retardé son rendez-vous avec Morphée plus tard que de raison, les pensées amassées et non dites de l'autre l'ont tenu éveillé toute la nuit contre son gré et le troisième a composé avec un peu de tout. Même le chien a gratté à la porte aux aurores. De là à penser que le confinement durable commence à leur peser... L'humeur des filles n'échappe pas à l'ambiance générale, entre hypersensibilité et spasmophilie, c'est le rock'n'roll des émotions aussi exacerbées que contradictoires. Autant dire qu'on ne s'ennuie pas cette semaine.
Vendredi 10 avril
Comme dirait le grand, ces vacances ont beau être confinées, elles passent toujours bien plus vite que les semaines d'école. Déjà une semaine de passée, donc. Le soleil brille, l'avant-dernier devoir est en route, le moral est au beau fixe. Je décide de ne pas travailler l'après-midi et d'éteindre mon téléphone. ... En me reconnectant le soir, je me rends compte que ma messagerie a fait le tri pour moi : tous les nouveaux messages reçus ont été directement classés dans les indésirables. Cela reflète bien mon humeur du moment : m'isoler du reste du monde.
Week-end
L'humeur est mitigée, la spasmophilie omniprésente. Tout est cause de contrariété, du plus futile au plus grave. J'oublie mes préoccupations en faisant le ménage, à défaut d'aller prendre l'air. On s'occupe à des bricolages de Pâques. Je fais taire la petite voix de ma conscience, du moins je décide de ne pas l'écouter malgré son bavardage incessant. Le devoir est remis au surlendemain, les agacements vains transcendés (par l'Esprit Saint de ces fêtes de Pâques ?), les inquiétudes tues...
Les chocolats seront dûment distribués ce matin. La traditionnelle chasse aux œufs n'est pas annulée. Les cloches et le lapin de Pâques ont obtenu leur autorisation de sortie. Rien d'autre ne compte aujourd'hui.
Sur ce, Joyeuses Pâques !
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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