Le premier jour du reste de ma vie...

... ou un pêle-mêle de mes impressions en ce jour festif. 
Festif parce que c'est aujourd'hui mon anniversaire.

Hier, j'ai offert à mes deux yeux une échographie, pour confirmer qu'ils étaient tous les deux candidats privilégiés à un potentiel glaucome aigu. Ce n'est pas très beau comme appellation, mais rien comparé à l'expression alarmiste du visage du docteur, qui s'est cependant détendu au mot "laser".
L'an dernier à la même date exactement, j'offrais à mon genou droit une IRM, pour confirmer la rupture totale, nette et sans bavure, de son ligament croisé antérieur. Dans ce cas, rien pour se détendre, seulement faire avec.
L'année d'avant, j'étais chez le coiffeur. Quand même.

Ce matin, j'ai débuté ma journée avec un anxiolytique et une aspirine. Le poids des années ? ou celui des bonbons et autres friandises qui ont accompagné ma préparation au concours et ont auréolé ma réussite de quelques kilos supplémentaires qui vont, viennent, reviennent et s'installent. La même année, j'ai arrêté de courir. Depuis, je vais travailler en vélo, mais cela ne suffit pas. Tout comme le temps que je passe à préparer ma classe. C'est très bien, mais cela ne suffit visiblement pas à ceux qui m'évaluent.

Quand ma fille m'a demandé quel âge j'avais, j'ai dû compter. Jusqu'à 40/41, j'ai suivi à peu près le fil, dans la joie de manger des gâteaux et recevoir des cadeaux. Après quoi, j'ai eu 42 ans en un claquement de doigts furtif, qui n'ont même pas eu les honneurs d'un article ici, contrairement aux deux anniversaires suivants qui témoignent de ma franche joie de vivre à ces échéances.

Sur ces âpres paroles, en accord avec moi-même, je viens de décider de cesser d'écrire le jour de mon anniversaire. 
Et ne vous inquiétez pas, cela ira mieux demain.