Complots à Versailles

Dans le collège du deuz, l'été, il y a des livres à lire, selon le niveau qu'on intègre à la rentrée. On ne peut pas y échapper, les titres sont notés noir sur blanc sur la liste des fournitures. L'un est obligatoire, l'autre facultatif. Autant dire que pour celui qui ne jure que par les mangas et, éventuellement, quelques rares romans fantastiques triés sur le volet, ces lectures estivales sont une gageure. Il y a d'ailleurs des lectures obligatoires à chaque vacance scolaire, avec travail écrit à l'appui.

Pour le soutenir dans son martyr récurrent, j'ai entrepris cette année de lire les mêmes titres que lui... ce qui a pour principal effet de me faire découvrir des titres de la littérature jeunesse actuelle. Ce été donc, j'ai profité des heures de plages pour lire le roman obligatoire pour les aspirants 4^ème : "Complots à Versailles - à la cour du roi", roman en situation historique d'Annie Jay.

Achevé en quelques jours, je l'ai trouvé bien écrit, facile à lire pour un 12/14 ans. Je me suis laissée happée très vite par cette histoire de conspirations et de rivalités à la cour du roi Louis XIV, qui est assez enlevée, avec ce qu'il faut d'humour, d'amour et de suspens. De son côté, l'ado qui a juré craché avoir commencé sa lecture pendant notre séjour à Belle-île (soit la dernière quinzaine de juillet) n'a pas encore dépassé la moitié du livre... Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas poursuivre : la chaleur, l'orage, le deuil... Il me désespère !

L'histoire qui se déroule entre les années 1676 et 1682 est celle d'une famille de nobles déchus, victime d'une odieuse calomnie qui l'a bannie de la cour et de privée de ses privilèges en tous genres. Au début du roman, les Saint-Béryl recueille une jeune fille victime de brigands qui manque de se noyer dans la Seine. Or cette fillette se révèle amnésique. Elle est arbitrairement baptisée Cécile et élevée avec les enfants de la famille, Pauline et Guillaume. Quelques années plus tard, tout le monde se retrouve à Versailles, les unes au service de la reine, et l'autre affecté à la garde royale. Ils sont alors confrontés aux mesquines rivalités qui imprègnent la vie des courtisans avides de charges et de privilèges, aux injustices, aux conspirations, voire à la cruauté. Ils seront amenés à déjouer un grave complot visant indirectement le roi lui-même.