8 Mai 2023
Avoir la main verte n'est pas ma principale qualité, mais pas mon pire défaut non plus.
Notre jardin est principalement fait de pelouse. Enfin, d'herbe, de mousse, de trèfle, de luzerne et de mauvaises herbes mais tant que c'est vert sous mes pieds nus nos pieds, nous sommes satisfaits. Chaque fin d'hiver, je rêve de fleurs multicolores, de framboises, de glycine et de rhubarbe. Des idées jolies, j'en ai plein la tête.
Mais le paysagisme ne fait pas non plus partie de mes compétences. Alors chaque année, j'achète des plants un peu au hasard, je plante de-ci, de-là, cahin-caha et j'attends de voir opérer la magie. Une année sur deux, rien de nous pousse et/ou tout est grignoté par les bestioles du jardins ; l'autre année, j'ai la chance de m'émerveiller comme la ravie de la crèche devant les feuilles nouvelles, les bourgeons, les fleurs, et les couleurs.
Cette année, je me contenterai de l'existant : l'hortensia mauve sauvé de la tondeuse de l'homme de la maison (son jumeau plus foncé y ayant succombé dès son enracinement), le rosier de la Grenabée dont la triste mine m'inquiète cependant, une fleur jaune et rouge dont j'oublie toujours le nom et qui pousse toute seule, je lui fais confiance et une petite boule de lavande qui grandit tranquillement.
Car cette année, à part trancher dans le vif, ou plutôt dans le mort de ce qui n'a pas survécu à l'hiver, le cœur n'y est pas. Pas d'idée, pas d'envie, ou de fleurs à bulbes dont la plantation s'anticipe (ce qui n'est pas mon fort non plus, surtout en ce domaine). Non, car cette année, à la fin de l'hiver, c'est vers mon jardin intérieur que je me suis tournée. Je me suis attelée au débroussaillage de mon for(t) intérieur, et ce n'est pas une mince affaire.
Les tulipes attendront le prochain printemps.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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