19 Mai 2011
J’ai ouï dire que Nanie n’avait pas fait son cinéma depuis fort longtemps et qu’en plus, la dernière fois, elle avait parlé des Trois Brigands (autant dire pas d’un vrai film). Et la dernière fois qu’elle aurait pu parler d’un vrai film qu’elle avait vu sur grand écran, c’était Avatar, et franchement, elle n’avait pas du tout envie d’en parler.
Mais si elle reste cloîtrée chez elle pour des raisons diverses sur lesquelles elle ne s’étendra pas ici, Nanie regarde de temps des films en DVD ou à la télé.
Par exemple, « Entre les murs », dimanche soir.
Normalement, on n’aurait pas dû le regarder car mon prof de collège de mari n’aime pas les films sur les profs de collège de banlieue. En général, ça le met hors de lui : il ne supporte pas la stigmatisation de ses chers élèves et les caricatures de profs qu’on peut y voir sous couvert de « ce film est inspiré d’une histoire vraie ». Bref, les circonstances on été telles ce dimanche qu’aucun de nous n’a pris la peine d’éteindre la télé. Et... le film ne s’en sort pas si mal.
Mon prof de mari a reconnu ses élèves, mais aussi l’incompétence du héros, soulignant ça et là les erreurs grossières de jugement et de comportement du prof dans sa classe face aux élèves.
C’est quoi cet enseignant qui ne tient jamais son rôle de prof et reste toujours au niveau de ses élèves ? Un peu comme si les parents était les copains de leurs enfants...
C’est quoi ce prof qui laisse entrer et sortir ses élèves de la classe en complet désordre ?
C'est quoi ce prof qui n'impose pas à ses élèves de ne pas parler avant d'avoir demandé et obtenu la parole ?
C’est quoi ce prof qui laisse ses élèves porter manteaux et couvre-chef dans la classe ?
C’est quoi ce prof qui se justifie toujours auprès de ses élèves ?
Car dans la classe de mon prof de mari, il paraît qu’on entend les mouches voler (et encore pas trop bruyamment car elles craignent de choper des heures de colle). Mon mari, c’est une réincarnation de prof des années 50, voire années 20. Dans sa classe, on ne bronche pas. Pourtant, pas de règle en fer ni de châtiment corporel. Pourtant, on rigole (dans des limites imposées et connues de tous). Pourtant, la plupart de ses élèves espèrent l’avoir de nouveau l’année suivante. Comme quoi on peut être sévère, mais juste et apprécié de ses élèves.
Pour revenir au film (parce que je ne suis pas là pour chanter les louanges de mon prof de mari), disons qu’il est très réaliste mais trop pessimiste. « La plupart des gosses s’en sortent quand même bien. » dirait mon prof de mari.
Mais mon jugement n'est que partial partiel car quand on regarde un film chez soi, on a toujours plein d'autres trucs à faire en même temps (étendre le linge, par ex.) et du coup, je n'ai pas vu le film en entier...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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