13 Février 2017
De mes dimanches en famille, enfant, je me rappelle la table joliment mise, les menus améliorés, le gâteau et le feuilleton juste après le repas, le loto ou le tiercé au tabac le matin avec mon père (il y a mille ans) et les après-midi qui s'étirent, à lire, regarder un film ou jouer au Trivial Pursuit. Quelques fois, les longs trajets en voiture pour déjeuner chez des amis ou des parents, les repas qui s'éternisent et les promenades digestives. Les devoirs, le soir, quand il n'y a plus d'échappatoire et que le blues du dimanche soir pointe.
Mes dimanches en famille, parent, je les voudrais cool et actifs. Savoir à la fois prendre le temps, le matin, de paresser, lire, tricoter, partager des jeux avec les enfants et l'après-midi, s'enrichir, apprendre, sortir, s'aérer. Et concocter la pâtisserie du dimanche.
Mes vrais dimanches en famille, parent, sont effectivement cool. Je me lève tôt, comme toute la semaine, parce que c'est dans ma nature. Ce n'est pas au lit que je traîne, c'est devant mon petit-déjeuner. Je prend le temps, en buvant mon chocolat chaud et en écoutant la radio. Jusqu'à ce qu'un enfant finisse par pousser la porte de la cuisine et se blottir contre moi, les yeux encore ensommeillés.
Après quoi la maison se réveille pour de bon. Papa travaille un peu à ses cours avant de cuisiner. Maman s'affaire dans la maison avant de se poser 5 minutes. Les enfants jouent, se pouillent, s'ennuient, crient, chantent, attendent avec plus ou moins de patience l'heure bénie (11h30) à laquelle ils peuvent regarder un film ou jouer à la console, le tout généralement en pyjama (du moins jusqu'à 11h30).
Une fois par mois, on déroge en allant les uns à l'éveil à la foi pendant que les autres assistent à la messe (sauf Papa qui cuisine ; entre nourriture terrestre et nourriture spirituelle, il faut choisir). A la sortie, on retrouve souvent les marraines et parfois le parrain des enfants pour discuter.
Les déjeuners dominicaux se prennent souvent plus tard que d'habitude et s'étirent indolemment devant un film. Dès lors, pris dans le cocon de la paresse, l'heure étant déjà bien avancée, il est souvent difficile de se motiver pour sortir. Sauf quand une activité est prévue. Mais les semaines passent tellement vite qu'on ne trouve pas le temps de planifier quoi que ce soit. Ce n'est pas faute d'avoir un grand qui demande sans cesse "Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?", lui qui a besoin de savoir tout organisé d'avance pour avoir l'esprit tranquille. Cela vaudrait peut-être la peine de l'assigner à cette tâche... nos dimanches seraient sans doute planifiés 6 mois à l'avance.
Bref, nos dimanches sont une parenthèse la plupart du temps agréable dans nos folles semaines.
Et quand j'ai su le thème de ce lundi d'Alice & Zaza, j'ai immédiatement pensé à cette chanson de Renaud...
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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