24 Octobre 2018
J'ai découvert l'univers et la plume de Camilla Läckberg par le biais de son court roman "Cyanure" (dont j'ai parlé ici).
Sauf erreur de ma part, c'est dans ce roman qu'apparaissent les personnages récurrents que l'on retrouve dans les ouvrages suivants : Erica Falck, écrivaine de biographies de femmes suédoises et Patrick Hedström, enquêteur de la police locale et accessoirement, amoureux transi d'Erica.
L'intrigue se déroule dans une petite ville côtière, dont l'activité principale est la pêche. Dans cette communauté supposée sans histoire, on découvre un beau jour le corps sans vie d'une enfant du cru, revenue au pays pour des raisons aussi mystérieuses que celles qui l'avaient amenée à le fuir, 25 ans plus tôt. Alexandra est une amie d'enfance d'Erica, et à ce titre, l'auteure mène une enquête personnelle sur les motifs de ce qui a toutes les apparences du suicide. Son enquête croise celle de la police locale, menée par Patrick, lui-même ami d'enfance d'Erica, secrètement amoureux d'elle depuis son plus jeune âge. Et à mesure que leurs enquêtes se complètent, leurs liens se resserrent.
Son enquête mènera Erica dans les profondeurs plus sombres d'une communauté provinciale qu'elle pensait sans histoire mais qui recèlent son lot de secrets inavouables.
L'auteure Camilla Läckberg dépeint assez finement des personnalités complexes, cachées sous des masques lisses auxquels il ne faut pas se fier. Elle inscrit le macabre extraordinaire dans la tranquillité ordinaire d'une petite ville de province.
L'intrigue est assez bien menée pour que le lecteur ait constamment l'impression d'avoir le dénouement sur le bout de la pensée sans arriver à le formuler. Elle le guide évidemment sur de fausses pistes régulièrement. Mais le vrai dénouement de l'histoire est au-delà du sordide que l'on peut imaginer (même si je le frôlais quasiment).
Le roman pourrait être adapté presque tel quel en un bon film.
Bref, cette auteure donne envie et après avoir refermé ce volet, je suis allée immédiatement emprunter le suivant à la bibliothèque.
L'auteure est suédoise, elle situe donc ses intrigues en Suède et il faudrait presque une carte locale pour suivre parfaitement ses personnages. Mais en réalité, ce n'est pas si gênant et même assez dépaysant.
Bémol : quelques petits soucis de traduction (expressions traduites littéralement qui en perdent leur sens, mauvais usage de la concordance des temps, par exemple) qui ont parfois gêné ma lecture mais ne m'ont pas fait perdre le fil de l'intrigue.
Femme de prof, mère de deux Scarabouils et d'une Grenabée, je dépose ici les aléas et anecdotes qui feront les souvenirs de notre vie de famille
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